La décision récente de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) de lever les sanctions imposées à la Guinée suscite des réactions partagées. Le parti RPG Arc-en-ciel salue cette évolution, qui pourrait bénéficier au pays. Car, dit-il, de toute façon, elle n’avait pas un grand impact sur les dirigeants. Cependant, il met en garde contre une interprétation trop optimiste de cette décision.
« Ils ont levé ces sanctions à travers d’autres relations, d’autres intérêts », a souligné Marc Yombouno, membre du bureau politique du RPG Arc-en-ciel. Bien que cette levée soit positive pour la Guinée, le parti insiste sur le fait qu’il ne faut pas y voir une validation des actions des dirigeants actuels. « Ne comprenez pas cela comme un feu vert », prévient-il. La situation actuelle ne doit pas être interprétée comme un feu vert pour les autorités, mais plutôt comme un rappel que la population reste la véritable mesure du progrès.
« Avant, quand il y avait des coups d’État, les sanctions commençaient par l’interdiction des voyages des décideurs. Mais depuis le 5 septembre, ils voyagent tous. On leur déroule le tapis rouge. Donc, c’est très bon qu’il y ait cette levée de participation de la Guinée au sein de l’OIF. »
Pour ce cadre politique, bien que la levée des sanctions puisse ouvrir la voie à des projets de développement, le RPG Arc-en-ciel rappelle que cela ne garantit pas une transition réussie. « Ce que nous vous disons, c’est que l’indicateur de bonne marche de la transition, tel que souligné, ne tient pas », affirme-t-il.
Par conséquent, le RPG Arc-en-ciel reste résolument engagé en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel d’ici le 31 décembre 2024. « Il n’est jamais trop tard pour agir », déclare Marc Yombouno, qui croit fermement qu’il est possible de poser des bases solides pour une véritable démocratie en un temps relativement court.