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Les conséquences des accidents : s’il y avait des catégories de victimes à en être totalement exemptées !

Nous revenons sur l’accident rapporté par Badicko Diallo, notre correspondant à Mamou. Il nous a annoncé qu’un bus de transport scolaire de handicapés a été heurté sur la RN1, par un camion. Le bilan s’est chiffré à 37 blessés (16 filles, 18 garçons et 03 enfants). Parmi eux, on compte huit qui sont fracturés. 03 d’entre ceux-ci, ont été évacués sur Conakry. Dans ce lot de victimes, hormis les cas de fractures, on relève un total de 18 handicapés qui souffrent de contusions et 11, de blessures légères. Quant au bus, il a enregistré des dégâts matériels importants. On dit même qu’il a fallu qu’on découpe les tôles pour extraire quelques-uns des occupants, coincés à l’intérieur, notamment le chauffeur. Cela traduit, on ne peut mieux, la violence du choc qui, elle-même, résulte de la vitesse du camion. Les experts sont formels là-dessus. Ils affirment que l’impact est toujours égal au carré de la vitesse.  Plus la vitesse est élevée, plus la collision est violente et plus les dégâts sont considérables. A entendre cela, nos pensées se tournent vers les passagers du bus. On nous dit qu’ils sont tous de jeunes handicapés, souffrant en majorité, d’hémiplégie ou de paraplégie, donc, de handicap moteur. Ils ne peuvent se servir que d’une partie de leur corps ou de leurs bras ou mains. C’est ce qui explique le geste de l’ONG ‘’Guinée Solidarité’’ (une pensée pour sa fondatrice, feue Mme Nadine BARRY), qui s’est investie pour leur assurer un avenir plus radieux. C’est ainsi qu’elle a fondé un établissement scolaire  qui dispense un enseignement technique et professionnel gratuit, d’une durée de deux ans, reconnu et certifié par les départements de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables. L’objectif est de former les jeunes handicapés, bien souvent laissés pour compte par la famille ou la société. On leur apprend la couture, la mécanique, la fabrication de layette, en même temps, ils reçoivent des cours d’alphabétisation en français. Ledit établissement est situé au quartier Pétel, à environ, quatre kilomètres à la sortie de Mamou vers Dalaba. Il  forme des dizaines de jeunes filles et garçons, handicapés, mais capables de se servir de leurs mains, scolarisés ou non, âgés de 15 à 30 ans. Au terme de leur formation, ces jeunes, auparavant dépendants d’autrui,  vont désormais s’affirmer, comme des personnes autonomes, capables de se prendre en charge. Ils sont totalement libérés de la sujétion et de la mendicité. Ces jeunes viennent de toutes les préfectures voisines et même au-delà. Point n’est besoin de mesurer le bonheur de leurs parents, de voir leurs enfants sur lesquels ils ne fondaient plus aucun espoir, inscrits dans un tel centre de formation. Et c’est cette espérance d’un avenir rayonnant, que cet accident est venu compromettre, d’un seul coup. Des jeunes handicapés, incapables de marcher qui sont victimes d’accident. Avec des blessures et même des fractures, pour une dizaine d’entre eux !  Avouons que cela est difficile à supporter. C’est à la fois, triste, pénible et douloureux. Ces sentiments ont été largement partagés par les citoyens de Mamou qui se sont amplement mobilisés devant l’hôpital régional, pour regretter ce qui est arrivé et exprimer leur solidarité aux victimes.

Tous les citoyens rencontrés sont unanimes à dire que de telles personnes ne doivent pas figurer parmi des victimes d’accident. L’émoi est grand, chez tous ceux qui apprennent la nouvelle.  Même le plus insensible, se sent  interpellé. Comme on le voit, l’accident de la route n’épargne personne. Nul n’est à l’abri de cette calamité qui est aujourd’hui un véritable fléau pour tous les pays. Hélas, le nôtre n’en est pas exempté. Agissons donc pour inverser cette tendance, en luttant plus efficacement contre l’insécurité routière.

Que nous ayons raison ou tort, évitons toujours l’accident. Cela vaut mieux pour tout le monde. Car, il ne faut jamais  oublier, qu’avoir raison dans un accident ne rend pas la vie et ne soigne pas, non plus, les blessures.

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