Le samedi, jour du marché hebdomadaire à Lélouma, la chaussée se trouve anarchiquement occupée par des vendeurs et acheteurs qui rendent la mobilité extrêmement difficile au vu et au su de tout le monde. C’est un autre marché à l’extérieur du véritable du marché. Ici, sur des tables ou à même le sol, des vendeurs de légumes, d’habits, de chaussures et autres articles divers ou aliments investissent les lieux dès les premières heures du matin. A cela, s’ajoute le stationnement anarchique des véhicules ou autres engins roulants obstruant complètement le passage. Tel est le décor que présente la chaussée chaque samedi à Lélouma.
« C’est une réalité. Cette occupation anarchique de la chaussée pendant le jour du marché est quelque chose qui préoccupe la police routière. Mais la police seulement ne peu pas prendre des dispositions par rapport à cette situation. Il faut l’implication du syndicat des transporteurs et de la chambre de commerce. Par le passé, ensemble avec ces derniers, nous nous sommes retrouvés pour prendre des mesures face à telle ou telle situation. Pour ce cas aussi, nous attirons leurs attentions pour trouver une solution par rapport à cette occupation de la chaussée. Mais le problème est que le marché n’arrive plus à contenir tout monde et il n’y a plus de places dans le marché », explique commandant Abou 2 Camara de la sécurité routière.
Sous couvert de l’anonymat, cette femme vendeuse de légumes brandit le manque d’espace dans le marché pour justifier sa présence sur la chassée.
«Pour vendre mes produits, je suis obligé de les étaler ici pour effectuer mes ventes. C’est sur la route mais je n’ai pas d’autres choix. Car, je n’ai pas de place à l’intérieure du marché. Je sais que ce n’est pas sûr et que c’est provisoire mais on fait avec », se confie-t-elle.
Sur cette même logique cet autre occupant de la chaussée vendeur des chaussures et des jouets pour enfant pense que les autorités doivent prendre ses responsabilités pour les recaser quelque part pour leur permettre de s’installer à l’abri des risques liés à l’occupation de la chaussée.
«Vous savez, c’est la commune qui doit, avec la chambre du commerce, gérer ces genres de situation. Ils devaient trouver un espace pour nous. La route n’est pas le lieu idéal pour effectuer notre petit commerce mais comme nous n’avons pas de place à l’intérieur du marché. Il faut qu’on étale notre marchandise ici. Nous payons le droit du marché au même titre que ceux qui sont à l’intérieur », conclut-elle.
Interpellé par rapport à cette situation, l’administrateur du marché central ne cache pas sa préoccupation face à cette réalité devant laquelle, lui-même semble être dépassé et espère avoir de l’aide une fois la nouvelle équipe communale installée et surtout avec création d’une police communale.
«Le marché est petit par rapport à son taux de fréquentation. C’est ce qui oblige certains à envahir et à occuper avec leur marchandise la route. Dans un premier temps, nous nous étions efforcés à les organiser, en les dégageant de la route mais aujourd’hui, ils ont investi de nouveau toute la route. Seul, je ne peux pas gérer le marché. Il me faudra une police communale pour pouvoir mener à bien mon travail », sollicite Mamadou Samba Diallo, l’administrateur du marché.
Revenant sur le stationnement anarchique des véhicules et des motos, l’administrateur dénonce la complicité de certains commerçants qui auraient réclamé le retour de ces chauffeurs alors que le syndicat des transporteurs avait trouvé d’autres espaces pour les camions et autres taxis.