A Lélouma comme dans la plupart des villes du pays, les premières pluies ont mis déjà à nu les énormes problème liés au manque d’infrastructures routières à l’intérieur du pays. Se déplacer à travers les différents axes routiers de cette localité située à environ 65 kilomètres de Labé est devenu un véritable cauchemar pour les usagers. Surtout en ce début des grandes pluies.
Les routes sont devenues des véritables torrents avec de nids de poules géants. Des énormes fossés causés par les eaux de ruissellement se sont ouverts çà et là sur tous les axes. Le gravier et le terreau qui facilitent le déplacement sont emportés par les eaux. Des blocs des pierres souvent très glissants ont fait leur apparition rendant la mobilité extrêmement difficile. Même au niveau du centre urbain qui n’a encore jamais connu de goudron, les routes sont complètement défoncées. Tel est le décor que présente actuellement Lélouma, a constaté sur place Guinéenews.
Le maire de la commune urbaine de Lélouma Moustapha Baldé est conscient de cette triste réalité.
» Les routes, à Lélouma, sont complètement dégradées. Quand par exemple je prends l’axe Popodara (Labé) – Lélouma, un axe vraiment vital pour nous, long seulement de 45 kilomètres, il faut au minimum trois heures. Je dis bien au minimum. C’est regrettable. C’est vraiment la galère pour les usagers de cette route-là. On a besoin de cette route jusqu’à Télimélé car les habitants des autres sous-préfectures comme Sagalé et Hérico, c’est une autre galère. Et les marchés de Lélouma sont approvisionnés à partir de cette route. Ça fait plus de treize ans maintenant que cet axe routier n’a pas connu de reprofilage, » déplore le maire.
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Poursuivant, le maire ajoute que » à part ça, il y a plein d’autres axes routiers qu’on devrait ouvrir. Celui de Pita – Lélouma via Timbi-madina ou encore Lélouma – Gaoual via le basfonds de Madinadian. Ce sont des routes extrêmement vitales. Car en plus de l’élevage florissant, ce sont des potentialités agricoles par excellence. Ça y va dans le sens de la création d’activités génératrices de revenus. (…). Mais actuellement, ce n’est pas évident, c’est vraiment le calvaire.«
Au niveau du syndicat des transporteurs, c’est la déception. « La situation dans laquelle se trouve nos routes est vraiment très lamentables. Les chauffeurs et les passagers souffrent énormément. L’accessibilité est très difficile. Beaucoup d’argent a été mis dans l’entretien de ces routes mais c’est toujours comme ça pendant la saison des pluies. On peut refaire la route mais s’il n’y pas de canalisation, dès que la pluie arrive, les fossés se creusent partout sur la chaussée. Et comme vous le savez, nous n’avons pas les moyens pour faire face à des tels travaux. C’est avec nos forces physiques et nos faibles moyens qu’on est en train de travailler sur les parties les plus difficiles. Nous sollicitons de l’aide auprès des autorités compétentes pour nous faciliter les déplacements. Mais en attendant, nous demandons à chacun et à tous de prendre des initiatives allant dans le sens de la réparation de la route, ne serait-ce devant son village » a lancé un membre du syndicat préfectoral des transports.
Quant aux chauffeurs, le cri de cœur est le même : « actuellement, nous chauffeurs, nous souffrons énormément faute de routes. Moi je fais la navette Lélouma – Labé et vice versa. Mais l’état dans laquelle se trouve aujourd’hui cet axe, depuis plus de 10 ans, je n’avais jamais vu pareil. Pour rallier actuellement Lélouma, si on a la chance de ne pas tomber en panne, il nous faut six à sept heures du temps. Et une fois arrivé, il faut directement aller au garage pour réparer le véhicule. La route n’est que misère et désolation. Et comme c’est mon travail, je suis obligé de m’adapter pour gagner mon petit pain. Mais c’est un véritable calvaire« .
Aujourd’hui, tout le monde est unanime que le réseau routier de Lélouma est extrêmement défectueux. Et ce, malgré ses potentialités touristiques et agricoles. Néanmoins, il faut signaler que des travaux de bitumage de la voirie urbaine sont annoncés très prochainement à Lélouma.
