L’arrivée des lampadaires a été un salut pour les populations de Lélouma. Sans électricité, la ville était plongée dans une obscurité indescriptible. Leur installation a permis d’éclairer certaines ruelles au niveau de la commune urbaine. Mais faute d’entretien, ces lampadaires solaires sont menacés d’extinction.
Aujourd’hui, dans la commune urbaine de Lélouma, une fois la nuit tombé, la ville reste plongée dans l’obscurité totale. Sur dix lampadaires, seulement deux ou trois s’allument.
« Au début, tous ces lampadaires que vous voyez là s’allumaient la nuit tombée. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Beaucoup de ces lampadaires sont éteints. Actuellement, ceux qui s’allument se comptent du bout des doigts. Pendant la nuit, l’obscurité est vraiment totale », dénonce un habitant de la commune urbaine qui a préféré garder l’anonymat.
Le maire de la commune urbaine de Lélouma est conscient de cette situation et déplore cet état de fait avant de lancer un appel aux autorités compétentes à venir au secours de sa commune.
« Aujourd’hui, nous avons des lampadaires entièrement éteints. Ils ne fonctionnent plus au niveau de la commune urbaine ici. Et je crois aussi que c’est à l’image des autres localités au niveau national. Le constat est que l’éclairage public n’existe plus au niveau de la commune urbaine. Pour se promener la nuit, je crois qu’il faut se munir d’une torche », regrette Moustapha Baldé avant de poursuivre : « ces lampadaires avaient vraiment rendu la commune ici très belle, très attrayante. Malheureusement, ces ils n’ont fait pas long feu ».
Sur la même logique, Mamadou Bondeko Diallo, électricien basé au niveau de la comme urbaine, a, quant à lui, dénoncé le manque de suivi et d’entretien de ces lampadaires.
« Lors de l’implantation de ces lampadaires, j’ai été l’une des personnes choisies pour suivre une formation par rapport à l’entretien de ces lampadaires. Mais après la formation, il n’y a pas eu de suite. Aujourd’hui, les lampadaires nécessitent vraiment un entretien. Ils sont éteints aujourd’hui. Les uns s’allument quelques minutes et s’éteignent, les autres s’allument la journée. Donc, c’est important de les entretenir pour éviter le pire », lance t il. « Nous n’avons pas le matériel nécessaire pour faire ce travail. Les poteaux sont d’une douzaine de mètres de hauteurs et il faut un matériel bien adapté pour pouvoir faire l’entretien », ajoute l’électricien.
Interpellé par rapport aux démarches entreprises par la commune pour l’entretien de ces lampadaires, Moustapha Baldé déplore le manque de moyens et sollicite de l’aide pour rectifier le tir. « (…) Ce que nous amassons ici comme recettes ne nous permettra pas pour le moment de faire face à ce problème. C’est un constat qui est là, on l’aurait fait réellement si les moyens étaient disponibles », explique le maire.
Le maire dira ensuite que « comme l’initiative est venue du gouvernement et c’est très important de doter de l’énergie solaire à moindre coût aux populations pour permettre d’éclairer les villes de l’intérieur du pays. Malheureusement, on n’a pas pensé à pérenniser cette initiative au niveau des localités. Donc, je demande au gouvernement guinéen de venir en aide aux localités à l’intérieur du pays pour entretenir ces lampadaires ».
Pour le moment, les populations de la commune urbaine de Lélouma doivent prendre leur mal en patience en attendant l’entretien de ces lampadaires ou le lancement de l’électricité à caractère public dont le projet est en avance à Lélouma.