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Lélouma : le lavage des motos et de véhicules, une activité prisée par les jeunes

« Il n’y a pas de sot métier ». Nous enseigne un adage. Les jeunes de Lélouma se sont approprié cette citation en  mettant en place des points de lavage de véhicules et  de motos. Ces points de lavage sont installés à tous les coins de rue à travers la ville.

 

 

Avec cette activité, les jeunes arrivent à couvrir leurs besoins. Il y a quelques années, il était difficile de s’offrir ce service à moins qu’on le fasse soi-même.

Allassane Barry fait cette activité il y a un peu plus d’un  an et il se rappelle de ses débuts : «lorsque je suis arrivé ici,  il n’y avait qu’un seul point de lavage opérationnel pour toute la ville. J’ai travaillé avec le propriétaire mais on était parfois débordé par le travail et certains clients repartaient insatisfaits. Et cette situation me déplaisait. C’est à partir de ce constat que j’ai pensé  ouvrir mon propre point de lavage. J’ai donc cherché un moteur, des outils et un endroit pour m’installer. Dieu merci… j’arrive vraiment à m’en sortir. J’ai même ouvert un autre point de lavage où j’ai installé un  apprenti. Actuellement on a plus de cinq points de lavage au niveau du centre-ville ici.»

Concernant sa recette journalière et le nombre de motos ou de véhicules qu’il reçoit quotidiennement, notre interlocuteur nous confie qu’il peut avoir vingt- cinq motos et près de dix voitures et parfois moins selon les situations.  Le prix pour le lavage d’une moto se négocie entre 5 000 et 6 000 GNF alors que pour une voiture ça varie entre 20 000 et 25 000GNF.

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Rencontré sur les lieux, un fonctionnaire  venu  laver sa moto apprécie le service qu’offre le lavage. Pour lui, c’est une activité génératrice de revenus. Elle occupe les jeunes.

« C’est ici que je lave ma moto et j’aime la façon dont ils font ce travail. C’est un travail que bon nombre de nos jeunes méprisent, mais il n’y a pas de sot métier. Avec ce travail, on peut gagner son petit pain sans importuner personne.  Je pense que ce genre d’activité peut aider à lutter contre la pauvreté et le chômage. C’est quelque chose à encourager », explique-t-il.

Pour Thierno Sadou également laveur, c’est un travail qu’il a vraiment aimé. Aujourd’hui, il se réjouit de cette activité. Car, elle lui permet non seulement de faire des économies mais aussi et surtout de soutenir ses parents.

Bien que rentable, tout ne semble pas rose parfois. Le problème de manque d’eau constitue une énorme difficulté pour ces jeunes qui sont obligés de faire appel aux conducteurs des tricycles pour leur fournir de l’eau depuis la rivière. Malgré cela, bon nombre de ces jeunes laveurs comptent ouvrir eux –mêmes leur propre point de lavage.

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