La mesure interdisant la vente des produits pharmaceutiques par des personnes non agréés vient de rentrer en exécution ce jeudi 15 septembre 2022 à Lélouma. Malgré que la localité ne possède qu’aucun établissement de vente de produits pharmaceutiques agréé, les vendeurs ont baissé leurs boutiques au centre-ville de Lélouma, a remarqué jeudi matin la rédaction locale de Guinéenews.
Interpellé par rapport à la question, dépité, Mamadou Saliou Diallo confie : « Comme c’est une décision gouvernementale, on ne peut que se plier à la mesure. Depuis près de vingt ans, j’évolue dans cette activité de vente de médicaments en plus d’autres produits. Mais comme le gouvernement l’interdit, les produits que j’avais, je les ai expédiés à Labé où je les avais pris. Il n’y a quasiment plus de médicaments ici. En tout cas, moi, j’ai respecté la mesure en attendant de voir la suite. Ce n’est pas facile mais il faut faire avec » , déplore Monsieur Dalein Diallo.
Poursuivant, il ajoute : » ça ne sera pas du tout facile. Et pour moi et pour les clients. Surtout lorsqu’on sait qu’à Lélouma, il n y a aucun agréé en la matière. Vous venez d’être par vous même témoin de ce qui se passe ici. Les clients viennent mais malheureusement il n y a pas de médicaments », s’alarme toujours le doyen Mamadou Saliou Diallo communément appelé « Monsieur Dalein ».
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Sur la même lancée, Elhadj Ibrahima Sow, ce diplômé reconverti à la vente de médicaments renchérit : » nous avons respecté la mesure comme nous n’avons pas d’agrément. Mais je pense que c’est une mesure qui a été prise dans la précipitation malheureusement. Et comme vous pouvez le constater, il y a des produits. Mais on ne peut pas les vendre. (…). C’est une perte énorme pour des nombreux vendeurs d’un côté et de l’autre les clients. Par exemple à Lélouma ici, il n’y a pas d’agréé dans toute la préfecture. Et pour une plaquette de médicament, je ne sais plus s’il faut aller jusqu’à Labé », s’interroge t-il avant d’ajouter : » je pense que l’Etat devrait prendre des dispositions pour aller pas à pas pour ne pas faire trop de mal non seulement à nous vendeurs mais aussi et surtout aux clients. Mais pour le moment, on respecte la mesure en attendant la suite des choses ».
Il faut noter que des nombreuses personnes interrogées par rapport à la mesure restent sceptiques par rapport à la continuité de la mesure quant on sait que rares sont les établissements de vente de produits pharmaceutiques qui sont agréés dans le pays profond.
