Avoir une goutte d’eau dans la presque totalité de Parawol requiert d’un véritable parcours de combattants. De Sandaly en passant par Lonna, Benguerin jusqu’à Goundoupi et Sanama Banga, avoir une goutte d’eau est devenu un véritable cauchemar pour des nombreux citoyens. La localité est confrontée à une terrible pénurie d’eau potable surtout en cette période de ramadan. Ils font tous recours à l’eau de rivières pour satisfaire leurs besoins.
Elhadj Bamba Diallo est le maire de la commune rurale de Parawol. Il campe la situation et évoque une nécessité pressente de les venir en aide. « Cette année, nous sommes confrontés à une pénurie d’eau potable sans précédent ici à Parawol. Sous cette forte chaleur, les puits ont tari. Les rivières aussi. Actuellement, chez nous ici, et les humains et les animaux sont tous confrontés à cet état de fait. Sans savoir à quel saint se vouer, on se débrouille avec l’eau des rivières. De Benguerin à Dondé jusqu’à Lonna, Goundoupi, Sandaly, Tinti, Tondon ou encore Sinthiourou face à la persistance de la pénurie, ils ont creusé sur les lits des cours d’eau des trous sur lesquelles on vient puiser quelques sceaux si on a un peu de chance si non certains rentrent les récipients vides », déplore le maire de la commune rurale.
Dans le même sillage, le président de districts de Sandaly, l’une des localités les plus éprouvées par cette pénurie d’eau renchérit que » l’eau est devenue tellement rare par ici que nous sommes obligés d’aller faire des trous sur les lits de nos cours d’eau dans l’espoir d’avoir quelques gouttes. Nous et nos familles souffrons énormément de ce manque d’eau auquel Parawol est actuellement confrontée. Tous les puits ont déjà tari. Les cours d’eau aussi », regrette Mamadou Bobo Diallo.
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Poursuivant il ajoute que Sandaly compte actuellement 17 gros villages. Et tout ces villages sont confrontés à la même pénurie d’eau potable. Avant de terminer sa narration par des plaidoieries pour atténuer les souffrances liées à l’accès à l’eau potable dans sa localité.
Pour davantage enfoncer le clou, Mamadou Billo Bah revient sur le quotidien des femmes de sa localité : « Comme vous le savez, sans eau il n y a pas de vie. Et nous ici dans le secteur de Bourouwal Telly Thiouté, nous n’avons vraiment pas d’eau ici cette année. On se demande que faire en cette période de ramadan et avec cette chaleur de mars » s’interroge le chef du secteur avant de poursuivre que » nos femmes se réveillent à 5 heures et sortirent pour la quête d’une goutte d’eau. Car elles savent que lorsqu’elles retardent, les animaux vont leurs devancer. Et ce, en parcourant parfois plus de trois kilomètres. Et malgré tout ça certaines femmes reviennent sans la moindre goutte d’eau », s’alarme le chef du secteur.
Notons que Parawol reste une commune rurale très fragile surtout à cause du manque criant d’infrastructures auquel elle est confrontée.