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Lélouma : Accès à l’eau potable à Linsan Saran, un véritable calvaire pour les citoyens de Kagné Gandé et environs 

Située à environ 130 kilomètres du centre-urbain de Lélouma, la localité de Linsan Saran, hormis le chef lieu de la sous-préfecture et le district de Kokolou, les populations sont confrontées à un manque criard d’eau potable. Parmi les plus touchées par ce manque d’eau se trouve en première ligne le district de Kagné Gandé. Dans des nombreux secteurs relevant de ce district, avoir une goutte d’eau nécessite un véritable parcours de combattant. C’est le cas à Thiéwéré 1, Thiéwéré 2 et Nialama, a constaté sur place Guinéenews.
Dépité le président de district tente de décrire la situation à laquelle lui et les siens sont actuellement confrontés.
 » Nous sommes plus de 1 550 personnes qui vivent ici et dans les secteurs d’à côté. On avait qu’un seul forage pour nous approvisionner en eau potable. Malheureusement, ce forage est tombé en panne il y a quelques années. On n’arrive pas encore à trouver les moyens nécessaires pour la réparation. (…). Nous manquons sérieusement d’eau. Ici par exemple à Thiéwéré 1, on a un puit qui pour le moment tient encore. Et avant qu’il ne tarrisse, un programme est établi : si une famille vient d’avoir un ou deux bidons le matin, il les faudra attendre un ou deux jours pour pouvoir en avoir la même qualité. On ne puise que les matins de très bonnes heures. C’est comme ça qu’on se débrouille ici. Et d’habitude, le puits devient sec parfois même avant le début du mois de mars, »  s’alarme Mamadou Diouldé Keïta.
Dans le même sillage, Djeïnabou Diallo une mère de famille soutient que  » chez nous ici, notre plus grande préoccupation reste et demeure l’eau. Nous n’avons vraiment pas d’eau. Notre pompe est en panne depuis longtemps. (…). Pour espérer avoir de l’eau, parfois c’est à une heure du matin qu’on se lève dans l’espoir d’avoir quelques gouttes au niveau du puits. Par moment, on part creuser des trois sur le lit du cours d’eau pour avoir de l’eau mais ça aussi, si on y trouve un peu, il va falloir affronter aussi les abeilles pour remplir son récipient. C’est vraiment très difficile pour nous. Nous sollicitons vraiment de l’aide pour avoir de l’eau, » sollicite la jeune femme quant à elle.
 
Poursuivant, elle ajoute : « nous avons un centre de santé vraiment digne de non ici. Vous l’avez certainement vu de passage. Mais aucune femme ne peut y rester. Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’eau. C’est vraiment très regrettable. Parfois, nos jeunes sont obligés de prendre des bidons ici sur des motos et parcourir plus de 15 kilomètres pour puiser de l’eau sur la rivière Kombawol avant de revenir », révèle t-elle.
 
Sakony Koulibaly le chef secteur de Nialama toujours dans le même district renchérit :  » pour ne pas dire qu’on est des oubliés, je dirais tout simplement que nous ici on a encore rien connu, rien reçu d’un quelconque pouvoir. Nous sommes laissé pour compte. Un bienfaiteur particulier nous a offert une pompe ici il y a quelques années maintenant. Mais laissez moi vous dire que cette pompe est actuellement très loin de couvrir la demande en eau. Certaines femmes sont obligés de faire recours à l’eau de source. Et cette source aussi se trouve à des kilomètres d’ici. Du coup elles partent parfois avant même la prière de l’aube pour revenir quant le soleil est déjà haut dans le ciel. (…). Nous sollicitons de l’aide pour nous permettre de circonscrire cette fâcheuse situation »,  lance Sakony Koulibaly pour conclure.
 
Faut-il rappeler qu’on est encore au tout début de février et qu’avec l’allure où vont les choses, on peut dire sans risque de se tromper que la saison sèche s’annonce longue et que le calvaire ne fait que commencer.
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