Mercredi 15 janvier, quelques heures avant le décret du Président Alpha Condé lançant la campagne électorale en vue des élections législatives du 16 février, l’opposition parlementaire et celle extraparlementaire ont déposé à la Cour constitutionnelle une requête aux fins de prescrire toutes mesures utiles au bon déroulement des législatives.
A travers leur avocat Me Salifou Béavogui, Cellou Dalein et autres demandent notamment le respect des délais prévus dans le code électoral, ainsi que les droits constitutionnels des citoyens guinéens.
« Aux termes des dispositions combinées de la Constitution et du Code électoral, la CENI devait organiser les élections législatives dans le trimestre qui précède le 05 avril 2018. En violation du calendrier électoral tel qu’il découle du Code électoral, la CENI a élaboré une série de chronogrammes pour organiser les élections législatives… », indique la requête à l’entame de l’exposé sommaire des faits. « Aujourd’hui, la régularité des élections et leur bon déroulement ont été entachés par des manquements graves imputables à la CENI… », poursuit la requête qui cite, entre autres, l’enrôlement massif de mineurs, de l’exclusion d’un grand nombre de citoyens, des pannes récurrentes de kits électoraux.
L’opposition demande donc à la Cour constitutionnelle de constater l’irrecevabilité des candidatures déposées à la CENI et la forclusion de tous les candidats aux élections législatives dont la date du scrutin est fixée au 16 février 2020. Elle demande aussi la reprise des opérations d’enrôlement des électeurs, le respect des délais légaux pour la révision des listes électorales et pour le dépôt des candidatures, l’établissement d’un fichier électoral consensuel et le remplacement de Salif Kébé à la tête de la CENI.