Ce soir, à partir de 20 heures, notre équipe nationale sera dans l’arène, pour son combat de qualification, pour la demi-finale de la CAN 2023. Il n’y a pas à douter qu’à l’instant précis, où ce match à grand enjeu va commencer, tout ou presque, va se figer. La circulation ainsi que maintes activités courantes vont se réduire considérablement. Les signes annonciateurs de cette situation sont déjà perceptibles dans tout le pays. Les vendeurs d’équipements et de gadgets qui se rapportent au Syli national ou à la CAN sont aux anges ! Leurs affaires sont florissantes. Certains connaissent même des ruptures de stock, tellement la demande est forte.
Dès ce matin, les rues sont animées. Elles vibrent, sous les coups de klaxon des automobilistes et motocyclistes qui roulent, arborant chacun le drapeau national, qui flotte au vent, solidement arrimé sur le véhicule. Pardonnez nous de nous répéter, pour dire, comme la dernière fois, lorsque nous abordions le même sujet, que ce moment est l’un des rares où tout le pays se retrouve, dans l’unité et la cohésion totale. Un moment sacré et sublime, où l’idée de la nation prend tout son sens. C’est l’instant précis où, il n’y a plus rien qui tienne, en dehors de l’intérêt supérieur du pays; de l’honneur, la grandeur et le prestige de la nation. C’est le moment où, tout ce qui divise et provoque des contradictions, n’a plus sa place dans notre société : partis politiques, ethnie, religion, région, communauté, rang social, âge, sexe…, rien de tout cela ne compte, désormais. ‘’Tout le monde est guinéen et fier de l’être’’ pour paraphraser, en partie, un slogan, en usage chez nous. Voilà, pour la dynamique qui prévaut avant le match. Dommage que ce niveau de communion aboutie que le football nous apporte, ne soit pas définitivement capitalisé, pour le devenir heureux de notre pays.
Parlons maintenant de la période d’après match. Bien entendu que le souhait de tout le peuple est de voir le Syli triompher de son adversaire. Cela va, à coup sûr, provoquer une des plus grandes joies qu’on puisse imaginer, notre équipe se retrouvant ainsi, ipso facto, en demi-finale. Il s’agit de voir maintenant, comment aborder cette autre paire de manches. Le match se jouant à partir de 20 heures, pourrait se terminer quand il sera un peu tard, surtout en cas de prolongation ou de tirs au but. La nuit est un moment où, il n’est pas facile de contrôler correctement la situation dans les rues. La police va veiller, comme à son habitude et puisque c’est sa mission régalienne. L’AGUISER, également, va rebattre à nouveau ses cartes, en faisant intervenir les mêmes acteurs que la fois précédente. On se rappelle qu’elle a fait intervenir la garde communale et des membres d’ONG partenaires, pour la sensibilisation des citoyens. Ces actions sur le terrain ont affiné l’expérience acquise par les acteurs mobilisés à l’occasion, les rendant plus aptes à atteindre l’objectif visé par les autorités, qui est d’aboutir à zéro accident, zéro mort et zéro blessé, sur toute la ligne. Un vœu entièrement partagé par l’équipe du Syli elle-même, qui l’a annoncé, par la voix de son coach. En effet, dans un point de presse tenu après la rencontre contre la Guinée Équatoriale, Kaba Diawara l’a signifié clairement et avec insistance.
Donc, cette nuit, sans attendre d’être rappelés à l’ordre ou soumis à une quelconque coercition, nous devons nous conduire en bons citoyens, patriotes et responsables. Prenant en compte, les efforts de sensibilisation entrepris en amont, on s’attend à ce que le bon ordre dans la ville soit préservé après le match et quel que soit le résultat final. Surtout que la rencontre qui commence à 20 heures, pourrait se prolonger jusqu’au delà de 22 heures. A ce moment, c’est le libre-arbitre qui va jouer. Plus que le contrôle! Sur la route, les usagers devront éviter tout excès. Pas de troubles, pas d’accidents. Pour éviter les décès, les blessures ou les dégâts matériels que peuvent subir les citoyens, nombreux à se retrouver dans les rues. Une nuit de… fête, que nous souhaitons voir arriver, en ce jour illustre !