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Le quotidien national Horoya en voie d’extinction: le cri du cœur du DG

Le quotidien d’Etat, Horoya, l’unique quotidien du pays est quasiment inexistant dans les kiosques depuis des mois. Pour en savoir plus, votre quotidien en ligne, Guinéenews a tendu son micro au Directeur général dudit organe.

 

 

Dans cet entretien, Alhassane Souaré, Directeur général de Horoya explique les raisons de cette situation tout en saluant l’initiative du nouveau ministre de la Communication, qui, dès sa prise de fonction, a affiché son ambition de remettre tout sur les rails.

S’agissant des raisons qui font que Horoya ne parait plus depuis des mois, Alhassane Souaré explique : «… Ce n’est pas que le journal ne parait plus. Il parait de façon sporadique. Il n’a plus la régularité d’antan, il n’a plus l’aspect quotidien qu’on lui a donné depuis 1991.  C’est justement à cause des phénomènes suivants : il y un manque criard d’intrants (papiers, plaques et ancre). Deuxièmement, il n’y a pas de budget alloué à cela. Troisièmement, l’imprimerie est en panne depuis six mois. Le peu de parution que nous faisons, une ou deux fois par semaine, on fait au privé. Les trois unités d’impression qu’on avait ici sont tombées en désuétude. Dans ce cas, le coût de production devient plus élevé. Si nous produisions de façon gratuite, parce que l’imprimerie nous appartient, depuis six mois, nous sommes obligés de faire recours à la prestation du service privé, qui nous demande jusqu’à 1 500 000 FG pour une édition. Nous vivons dans des conditions extrêmement difficiles. Imaginez, la valeur du journaliste, c’est quand il a le Bic. Si tu n’as pas de Bic, tu cesses d’être journaliste. Nous, l’information, c’est notre nourriture quotidienne. S’il n’y a pas d’information, on ne peut pas respirer

L’autre aspect, renchérit Alhassane Souaré, à l’image de tous les autres quotidiens des autres pays du monde, à dimension nationale, Horoya, devrait refléter la position de la Guinée dans l’arène internationale. C’est-à-dire que les principaux partenaires de la Guinée doivent en principe se référer au journal Horoya parce que c’est là où passent toutes les communications officielles.  «Nous ne pouvons pas accepter qu’on ne soit pas doté d’intrants », a-t-il ajouté.

«Heureusement, avec l’arrivée du nouveau ministre, il a tenu à redresser le système, à remettre Horoya sur les rails. Il nous a demandé de faire un mémorandum que nous avons déjà produit et déposé. Il nous a dit de faire un projet à long et à moyen termes. Nous avons fait un projet de moins de trois ans qui devrait résoudre l’ensemble des préoccupations du journal », s’est réjoui Alhassane Souaré.

Et de promettre : «Aujourd’hui, nous sommes au matin, si à midi, l’imprimerie marche, parce que c’est à cause d’une pièce qui ne coûte pas 20 millions de francs, on reprend la production aujourd’hui. C’est la seule condition, la machine, les intrants et les ordinateurs

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