Au deuxième jour de son interrogatoire sur son implication présumée dans le massacre du 28 septembre, l’ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Abdoulaye Chérif Diaby a été bousculé par le parquet et la partie civile. Même si son avocat et ceux de Dadis ont eu le temps de faire des mises au point – il reviendra au tribunal d’apprécier.
L’une des questions qui auront été les plus embarrassantes pour l’accusé aura été celle-ci : « vous avez dit qu’il y a eu 57 corps. Or, c’est moins de 57 corps qui ont été restitués. La différence est où ? » A cette question du procureur Algassimou Diallo, l’ancien ministre de la Santé a d’abord semblé n’avoir pas bien compris la question. La question sera reposée à plusieurs reprises. L’accusé finira par dire qu’il ne sait pas. « Le médecin légiste m’a parlé de 57 corps. Pour moi, ce sont ces corps qui ont été restitués », dira l’accusé.
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Le médecin colonel dira aussi que les 57 corps dont il parle sont issus du rapport qu’il a reçu sur la restitution des corps des victimes aux parents.
En tout cas, Diaby croit avoir contribué à la manifestation de la vérité sur le massacre. A l’issue du premier tour des interrogations auxquelles il a répondu, le médecin colonel a déclaré, en réponse à une question de son avocat : « je suis libéré. C’est un procès que j’ai tant attendu. J’étais crispé, j’étais mal en point.»