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Le PM: « une Guinée émergente n’est pas possible sans adaptation de nos formations aux réalités… »

Le Premier ministre Mohamed Béavogui a lancé ce 26 janvier 2022, les journées de concertations intitulées « Cartographie des filières de formation en République de Guinée, quels programmes pour l’employabilité des diplômés issus de l’enseignement supérieur ».

De nos jours 78 programmes de formations avec 988 filières sont enseignés dans les 49 institutions d’enseignement supérieur dont 17 publiques. Malheureusement, beaucoup de ces programmes ne sont pas adaptés aux réalités socioéconomiques permettant aux diplômés de trouver un emploi.  C’est pourquoi les étudiants ont demandé lors des journées de concertation, la révision des programmes enseignés dans les universités et instituts supérieurs avec des experts des différents domaines, équiper les bibliothèques avec des documents liés à leurs formations, mais aussi créer pour eux des laboratoires et les équiper.

Sur cette question de l’employabilité des diplômés, Dr Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur a fait savoir que jusque-là les réponses apportées ont été très souvent des solutions d’urgence.

« Or, il faudrait en plus de celles-ci, appliquer des mesures strictes et durables pour venir à bout de ce fléau qui est le chômage des jeunes diplômés. C’est donc pour trouver des solutions que le ministère de l’Enseignement supérieur s’est engagé à organiser ces journées en vue de définir ensemble les bases d’une réforme des programmes favorisant l’employabilité des diplômés. Notre pays a besoin de formation de qualité qui débouche sur une plus grande employabilité de nos jeunes sortants des universités mais aussi des objectifs de développement bien réels. »

Plus loin, Dr Diaka Sidibé que ces journées consisteront entre autres, à faire un état des lieux de tous les programmes de formation, financement, empoli; mettre en commun les expériences des acteurs du secteur socio-économique et de l’enseignement supérieur pour une co-construction des programmes de formation, définir les voies et moyens pour une possible liaison entre les politiques de développement et des programmes de formation; définir des moyens pour pérenniser les liens qui seront établis entre les acteurs; identifier les pistes de solutions pour cartographier les filières et programmes de formation et identifier les pistes de financement des programmes de formation.

Le Premier ministre Mohamed  Béavogui, a affirmé qu’il y a beaucoup à faire pour obtenir les résultats escomptés. « C’est pourquoi, dit-il, ce domaine se trouve parmi les nombreux défis qui attendent le Gouvernement guinéen dans les années à venir. »

Depuis le 5 septembre, des réformes ont été engagées dans le secteur de l’enseignement. Ces réformes, souligne-t-il, ont commencé à porter fruit  avec l’ouverture des chantiers de rénovation et de réhabilitation de nos écoles, universités et centres de recherche.

« L’ampleur de la tâche qui attend le ministère de l’Enseignement supérieur exige une remise en question permanente et surtout l’obtention de résultats probants. […] La Guinée doit retrouver son niveau d’enseignement d’antan. Notre potentiel pour l’enseignement est demeuré intact, mais il nous reste à promouvoir un enseignement de qualité basé sur des écoles d’excellence en vue de rendre les jeunes guinéens plus compétitifs sur le marché de l’emploi, qu’il soit guinéen ou international. »

Mohamed Béavogui est convaincu que la Guinée ne pourra jamais émerger si les programmes d’enseignement ne sont pas adaptés aux réalités actuelles : « Notre pays ne peut gagner la grande bataille du développement qu’en disposant de ressources humaines de qualité. C’est pourquoi nous devons mettre l’accent sur la formation de nos étudiants et pour cela  engager des réformes en profondeur. Une Guinée émergente n’est pas possible sans adaptation de nos formations aux réalités économiques, sociales et technologiques de notre époque. »

Il faut rappeler que selon le Bureau de stratégie et de développement du ministère de l’Enseignement supérieur, chaque année, les institutions d’enseignement supérieur mettent  sur le marché de l’emploi près de 21 866 diplômés dont 5 958 filles qui, malheureusement, peinent à trouver un emploi ou à créer leur entreprise.

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