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Le PM à Faranah: « toutes les parties prenantes au processus ont accepté une trêve de 24 mois »

Après une semaine de tournée dans la région administrative de Boké, le Premier ministre, chef du gouvernement Dr Bernard Goumou, a entamé un autre périple dans la région de Faranah ce vendredi, 17 février 2023. À l’entame des travaux, Dr Bernard Goumou a rencontré les sages dans l’enceinte de la grande mosquée de Faranah, ensuite les cadres administratifs ainsi que les étudiants et cadres de l’institut supérieur agronomique et vétérinaire de Faranah. 
Le Premier ministre a également visité les grands chantiers de construction de la ville entrepris par l’État, afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Il a par ailleurs procédé à la pose de la première pierre du village artisanal régional de Faranah.
En face des sages, voici le message délivré par le chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou :
<< Je voudrais au nom du chef de l’État vous transmettre ses chaleureuses salutations, non seulement à vous les sages, mais à la communauté et à tous ceux qui vivent dans la région administrative de Faranah. Nous sommes dans cette région administrative de Faranah, non seulement pour venir transmettre les salutations du chef de l’État, mais transmettre également son message, et profiter de cela pour que nous puissions faire une immersion à l’intérieur de la région de Faranah pour s’enquérir de l’avancement des travaux qui sont effectués au sein de cette région administrative. Nous avons commencé par la région administrative de Boké, on a terminé Boké il y a une semaine. Aujourd’hui, nous avons choisi Faranah mais pour plusieurs raisons. Premièrement, sur les messages du chef de l’État, dès la prise de responsabilité de nos forces de défense et de sécurité le 5 septembre 2021, vous-même vous êtes témoins de la situation que traverse la Guinée. Les blessures étaient profondes, vous aviez des pères et des enfants qui ne se parlaient plus, des oncles et des tantes qui ne s’adressaient plus la parole, la politique nous avait divisés, et la population était reléguée au second plan. C’est-à-dire quand les gens ont besoin de vous pour leur vote c’est en ce moment qu’on s’intéresse à la population. Le colonel Mamadi Doumbouya l’a dit : je ne suis pas candidat, mon Premier ministre n’est pas candidat, aucun membre du gouvernement n’est candidat. Nous sommes venus : un, pour remettre les bases, pour jeter les bases du développement de la Guinée et en même temps faire tout possible pour le retour à l’ordre constitutionnel. Et c’est dans cette là que nous sommes en train de travailler. Pas pour nous mais pour vous. Parce qu’on dit généralement, on voit le vrai maçon au pied du mur. Depuis le 5 septembre, le chef de l’État a fait des prouesses pour la cohésion sociale de la Guinée : un, tous les acteurs politiques, tous les acteurs de la société sont passés  tour à tour au palais du peuple pour expliquer comment la transition devrait être mise sur pied. Le chef de l’État a mis tout en place pour que nous puissions avoir la charte de la transition. Après cette charte de la transition nous avons mis le conseil national de la transition en place qui est notre organe législatif. Nous avons fait les assises en Guinée, à l’extérieur il y a eu 45 recommandations. Actuellement, où je vous parle, il y a même des gens qui ont fait les assises qui sont actuellement à Faranah et sur toute l’étendue du territoire pour vulgariser le contenu de ces assises. Pour que la population puisse s’approprier, pour savoir qu’est-ce qui sait réellement passé. Et qu’est-ce que l’État doit mettre en place pour que les 45 recommandations issues de ces rapports que l’État puisse les mettre en œuvre. Le président, votre fils ne s’est pas arrêté là, dans le cadre de renforcer la cohésion sociale, il a organisé le dialogue inclusif inter guinéen au moment même il m’a mandaté pour que je puisse conduire ce dialogue là. Aujourd’hui également, vous avez vu à la télé le dialogue a été fait avec toutes les parties prenantes. En tout cas, ceux qui voulaient dialoguer, ceux qui veulent la paix, ceux qui veulent l’avenir de ce pays, ceux qui sont patriotes ont accepté de venir autour de cette table. Aujourd’hui, ce dialogue là il y a 35 recommandations et l’une des recommandations était de mettre en place très rapidement un comité pour suivre est ce que les 35 recommandations issues de ce dialogue et là vont être mises en application par l’État. Ça également, le chef de l’État l’a toujours fait pour renforcer la cohésion entre les guinéens. Le chef de l’État ne s’est pas encore arrêté là, le 5 septembre ils ont consulté toutes les parties prenantes, je parle des partis politiques, société civile la transition devrait se tenir sur 36 mois, la CEDEAO est venue à Conakry nous avons échangé, nous avons discuté ils (CEDEAO) ont dit non nous, on veut une transition de 24 mois. Tous les acteurs concernant ce chronogramme ont accepté de faire une transition sur 24 mois bien entendu avec une trêve, c’est-à-dire qu’on laisse le gouvernement travailler, qu’on laisse les mains libres au gouvernement  pour non seulement jeter les bases du développement et faire très rapidement pour le retour à l’ordre constitutionnel dans ces 24 mois. Oui, le colonel Mamadi Doumbouya et son gouvernement ont accepté pour que la transition là soit sur 24 mois. Et aujourd’hui, cette transition là commence le 1er janvier 2023 et se termine le 31 décembre 2024. Et ce que le chef de l’État demande par le message qu’il veut vous transmettre, qu’il n’accepte plus que des gens viennent nous diviser, il faut que la Guinée soit unie. Que vous veniez de la haute Guinée, de la moyenne Guinée, de la basse Guinée, la Guinée nous appartient et nous devrons être débout comme un seul corps. C’est pour ça que tout cela je vous explique des assises, du dialogue parce que le colonel Mamadi Doumbouya veut la paix. Parce que quand il n’y a pas de paix dans un pays, il n’y a pas de développement. Vous-même vous avez vu, vous êtes témoins de ce qui s’est passé en Sierra-Leone, de ce qui s’est passé au Libéria, donc la Guinée doit être un havre de paix. Parce que c’est quand il y a la paix et le développement. On dit généralement:  »dis nous quels sont les sages qui représentent ton État, je te dirai si ton histoire est fausse ou si ton histoire est vraie. » Si entre vous les sages vous ne vous entendez pas ça veut dire que notre histoire est déformée. Vous savez l’histoire, vous savez comment nos anciens parents étaient assis, vous savez comment les problèmes étaient résolus chez nos parents. Donc quand on vient à Faranah, il faut qu’il y ait la paix entre les sages, il faut qu’il y ait la paix entre les religieux, il faut qu’il y ait la paix entre la jeunesse. Parce que quand il n’y a pas de paix, il n’y a pas de développement. Donc c’est ça le message du chef de l’État. Ce que le colonel Mamadi Doumbouya demande aux sages, c’est de vous donner la main pour que la Guinée puisse avancer », a déclaré le Premier ministre, avant de se pencher sur le cas des chantiers entrepris dans la région par son gouvernement.
« Le deuxième point c’est pourquoi nous sommes là. Faranah est un lieu stratégique. Stratégique pour  fait déjà l’histoire de la Guinée, avec le premier président de la République qui vient de Faranah. D’ailleurs, pour le respect de cet homme, vous avez aujourd’hui l’aéroport qui est baptisé au nom de Ahmed Sékou Touré. Il ne s’est pas arrêté là, les cases de la villa restituées à sa famille et en plus la semaine prochaine je serai là, et nous allons réhabiliter l’aéroport de Faranah. Nous, nous ne sommes pas un gouvernement pour venir faire la promesse non. C’est pour cela nous sommes venus toucher du doigt les réalités, s’assurer et vous écouter », a conclu Dr Bernard Goumou.
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