Décidément, le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) de Lansana Kouyaté et l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré ne fument plus le même calumet.
Or, il y a peu, au regard de la bipolarisation du débat entre le RPG Arc-en-ciel et l’UFDG sur l’échiquier politique national, ces deux formations étaient en train de travailler pour créer une autre dynamique différente de celle qui met en confrontation les parties.
Ce qui supposait que le PEDN et l’UFR allaient travailler ensemble et proposer une meilleure alternative au pays. Hélas! Cet espoir est aujourd’hui déchu. Et pour cause? Le premier reproche au second de jouer à la dictature. C’est du moins la quintessence d’une interview téléphonique que le responsable à la Communication du PEDN a accordée à Guinéenews.
« Il y a quelques jours depuis que nous sommes en discussion avec l’UFR pour créer une troisième voie. Et comme nous sommes en train de restructurer le parti à base, tout comme l’UFR d’ailleurs. A notre fédération de Matam, on voulait valider notre nouveau bureau. On a adressé un courrier aux autorités communales pour les en informer. Mais le maire refuse catégoriquement qu’une telle cérémonie d’investiture s’y tienne, pendant qu’ensemble nous critiquons le régime en place le refus de l’exercice des libertés politiques », dénonce vigoureusement Faya François Bourouno.
Très embarrassé par cette attitude du responsable d’un parti avec lequel le PEDN était en train de travailler dans le cadre d’une troisième voie, notre interlocuteur s’insurge contre ce « refus » de procéder à l’organisation d’une simple cérémonie de mise en place d’un bureau, alors qu’actuellement, fait-il remarquer, l’UFR est dans la presque totalité des quartiers de Conakry où ils sont en train de mettre en place des structures sans que personne ne le leur empêche.
Ce qui fait dire à Faya François Bourouno qu’avec l’UFR, l’on doit s’attendre à la pure dictature. « C’est pourquoi au niveau du PEDN, on a décidé d’arrêter tout contact politique avec l’UFR. Donc, on a rompu et on en fait une déclaration de guerre, parce que nous empêcher d’installer des structures à la base, c’est s’opposer aux intérêts de l’épanouissement de notre parti », coupe court le communicant.