La zone spéciale de Conakry et une grande partie du pays ont été paralysées encore aujourd’hui par les manifestations du Front National pour la Défense de la Constitution, exceptées les villes de Kankan et de Faranah réputées être le fief de la mouvance.
De Conakry à Labé, en passant par Boffa, Kolaboui, Kindia et Mamou, les populations sont restées à la maison. Le FNDC a réussi à mobiliser les manifestants dans ces villes en paralysant du coup l’administration et le commerce qui sont restés fermés toute la journée.
Il faut noter qu’à N’Zérékoré, la marche n’a pas pu avoir lieu à cause de l’accord du maintien de paix signé en mai dernier entre l’opposition et la mouvance dans cette région du pays. A Boké, la manifestation n’a pas eu lieu non plus parce qu’il a été question d’observer le deuil, suite au décès d’un membre influent du FNDC la veille. En revanche, les villes de Boffa et de Kolaboui étaient en ébullition.
Quant à Kindia où la marche n’a pas été autorisée, les manifestants se sont mobilisés à la place des martyrs pour un meeting gigantesque.
Ainsi, comme pour les 14 et le 15 octobre dernier, le Front National pour la Défense de la Constitution a réussi à paralyser le pays, malgré les discours et les campagnes de sensibilisation du gouvernement invitant les fonctionnaires et autres travailleurs à se rendre leur service.
Toute la question est de savoir si toutes ces manifestations, et d’autres qui sont appelées pour la semaine prochaine, vont dissuader le président Condé, qui veut être l’alpha et l’oméga de la démocratie guinéenne. Pas si sûr, si l’on sait que l’homme est un admirateur des présidents Erdogan de Turquie et Poutine de Russie, chez qui il est en ce moment pour le sommet Russie- Afrique de Sotchi et aussi pour renforcer sa résilience au principe d’alternance au pouvoir.