« On ne peut pas permettre à un groupuscule de Guinéens, sans aucune légitimité, sans aucune légalité, de prétendre s’arroger la souveraineté du peuple et quant à nous, de nous remettre au Seigneur ».
Depuis le dimanche 21 août dernier, le médiateur de la CEDEAO dans la crise guinéenne séjourne à Conakry. Dans l’agenda de l’ancien président béninois, Thomas Yayi Boni, il est prévu sa rencontre avec les autorités de la transition, les acteurs politiques et les représentants des organisations de la Société civile.
En sa qualité de plateforme de la Société civile, est-ce que le FNDC se sent-il concerné par cette rencontre ? Telle est la question que Guineenews a posée à son responsable Stratégies et Planification.
En réponse, Sékou Koundouno a tenu à rappeler qu’au niveau de la Coordination nationale du Front, la préoccupation s’articule autour des préparatifs de la manifestation du lundi 29 août 2022.
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« A l’instant où je vous parle, des activités à la fois de communication de masse, de sensibilisation, d’information et de mobilisation à travers nos structures formelles et informelles dans le Grand Conakry se poursuivent de la plus belle manière. Et depuis 48H, nous essayons d’accélérer ces préparatifs pour que nous puissions boucler tout cela avant samedi prochain« , a-t-il affiché d’emblée.
Au sujet de la question proprement dite de sa participation ou non à cette rencontre avec l’émissaire de la CEDEAO, la réponse de Sékou Koundouno est sans équivoque.
« Nous sommes preneurs de toute démarche de dialogue pouvant permettre que la Guinée se stabilise conformément à l’article 77 de la Charte de la transition. Mais la priorité, c’est l’agenda du FNDC, c’est comment faire en sorte que les journées du 29 août, des 4 et 5 septembre soient des journées réussies à l’image des journées du 17 août et des 28 et 29 juillet passé« , a confié l’activiste dans une interview exclusive à Guinéenews.
« Nous sommes demandeurs du dialogue, mais ce n’est pas de l’aumône. On le demande conformément à l’article 77 de la Charte de la transition. Si nous sommes appelés, nous viendrons donner nos points de vue et poser nos revendications légitimes et légales. Mais pour l’instant, notre préoccupation, ce sont les préparatifs de nos prochaines manifestations. Comme vous le savez, nous ne croyons qu’au dispositif populaire. Et c’est seulement ce dispositif qui pourra nous permettre de faire plier cette junte à la fois illégale et illégitime« , a-t-il poursuivi.
Et de conclure en ces termes : « Je profite de votre micro pour en appeler à la mobilisation patriotique, à une mobilisation jamais vue auparavant par nos concitoyens dans le Grand Conakry ce lundi 29 août 2022, tout en appelant chaque citoyen au respect scrupuleux du guide du manifestant afin que nous puissions être des citoyens modèles tout en restant déterminés et engagés à défendre les valeurs et le principe de retour rapide à l’ordre constitutionnel. Parce qu’on ne peut pas permettre à un groupuscule de Guinéens, sans aucune légitimité, sans aucune légalité, de prétendre s’arroger la souveraineté du peuple et quant à nous, de nous remettre au Seigneur« .