Après la présentation de la politique générale de gouvernement présentée mercredi 27 juin devant le parlement, les réactions et commentaires vont bon train. Interrogé à ce sujet, le député Holomo Koni Kourouma, membre de la Commission Economie finances de l’Assemblée nationale, tout en qualifiant ce programme dépassé, dit attendre de juger aux résultats.
Pour le député, le Premier ministre a exprimé beaucoup de bonnes intentions basées sur le Programme national de développement économique et social (PNDES) qui a déjà été adopté par le parlement guinéen. Koni Kourouma dit souhaiter de tout son cœur que cette volonté exprimée par le Premier ministre puisse se réaliser.
«Mais, il faut se dire que nous sommes dans un contexte où sa mise en œuvre va être réellement être difficile. Etant donné que nous avons accusé un gros retard sur ce programme qui, normalement est de cinq ans et qui se termine en 2020. Nous sommes déjà presque dans la deuxième tranche de 2018. Ça veut dire qu’il ne nous reste que deux ans pour le mettre en œuvre. Et à ce jour, nous savons que rien n’a été fait dans ce domaine », a fait remarquer le député.
Il estime qu’il s’agit d’un programme qui est déjà dépassé quelque part et sur lequel le programme du nouveau gouvernement est adossé. «Ça pose un petit problème de réadaptation de ce programme pour que la petite partie qui reste puisse être réalisée ou qu’elle soit poursuivie de façon assez concrète», a indiqué Koni Kourouma.
«Naturellement, nous sommes tous conscients que pour que le développement de la Guinée auquel le Premier ministre veut donner un dynamisme soit une réalité. Il va falloir changer radicalement la pratique de gouvernance dans notre pays. Nous savons tous que la mauvaise gouvernance, la corruption est le principal fléau qui est en train de gangrener toutes les actions entreprises en faveur du développement. Le Premier ministre l’a dit, mais aura-t-il le courage de prendre des mesures vigoureuses nécessaires pour se débarrasser de ce mal», s’est interrogé le député avons de conclure : « Nous avons attendons de voir, comme disent les Américains, wait and see, nous jugerons aux résultats ».