Le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris ce 19 décembre 2022 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry. C’est le ministère public, à travers le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, Algassimou Diallo, qui poursuit ses questions à Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte au moment des faits.
La première question du procureur est celle de savoir si Dadis a des liens quelconques avec Marcel Guilavogui. Moussa Dadis Camara n’a pas dit que Marcel est son neveu, mais qu’il y a une tradition selon laquelle tous les Tomas (Marcel est Toma) sont des neveux des Guerzés. Donc ces derniers sont les oncles des premiers.
À la barre, Marcel Guilavogui, le 2e accusé à être interrogé, avait nié sa présence au stade du 28 septembre lors du massacre. Une information démentie par Claude Pivi. Cela a désarticulé la stratégie de défense mise en place par les avocats de cette partie, au point que Me Salifou Béavogui qui était le conseil de Marcel et de Pivi s’est déporté.
Le sachant, Dadis a dit qu’il n’avait pas d’informations sur la présence de Marcel au stade ce jour-là; portant toutes les accusations sur Toumba Diakité qui l’aurait empêché de se rendre au stade.
Demander à Dadis pourquoi il n’a cité que Thiegboro et Toumba à s’être rendus au stade du 28 septembre, c’était l’embarrasser. Parce que reconnaître que Marcel était au cœur des événements, ce serait mettre ses avocats dans une situation encore plus compliquée. Heureusement, il a réussi à nier la présence de Marcel au stade, ou dit moins qu’il n’avait pas d’informations sur cela. Il reviendra à la cour d’apprécier.