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Le Canada suspend le regroupement familial des parents et grands parents.

Le gouvernement fédéral canadien de Justin Trudeau, accusé de favoriser une immigration « incontrôlée », vient de prendre une décision crainte, mais peu surprenante : la suspension du parrainage des parents et grands-parents.

En théorie, les citoyens canadiens et les résidents permanents avaient le droit de parrainer leurs parents ou grands-parents en fonction de certains critères, tels que le revenu déclaré et l’engagement à soutenir financièrement leur parent ou grand-parent pendant au moins 10 ans.

Compte tenu de la popularité du programme, notamment dans les familles issues des pays du tiers monde, un système de loterie fut instauré, ce qui a permis aux parents et aux grands-parents d’accéder au programme de parrainage. Et les délais de traitement des dossiers furent volontairement allongés pour « décourager » les parrains. Le parrainage n’étant ouvert que pendant quelques mois voyait une demande de loin supérieure aux places disponibles. Devant la pression des citoyens qui veulent faire venir leur famille, le gouvernement introduit le « supervisa » qui permet de rester jusqu’à 10 ans – sous réserve de souscrire à une couteuse assurance maladie pour personnes agées. Finalement, le couperet est tombé : les nouvelles demandes ne seront plus examinées à partir du 1er janvier 2025.

Les Guinéens qui se sont établis au Canada et qui veulent faire venir leurs parents ou grands-parents à titre de résidents permanents seront frappés par cette mesure. Cette mesure semble être la continuité des mesures restrictives du Canada où la population auparavant était très favorable à l’immigration a vu un changement radical vu la hausse du coût de la vie, et la sensation qu’il y a eu trop d’immigrants en un temps très court notamment l’immigration en provenance de l’Inde qui compte pour plus de 70 pourcent des nouveaux arrivants avec un défi d’intégration mettant à l’épreuve les capacités d’accueil du Canada pourtant bâti sur l’immigration.

Le Québec – seule province francophone – étant la estination prisée des Guinéens – avec plusieurs ministres et haut fonctionnaires de son administration publique qui détiennent la nationalité canadienne – et d’autres pays de l’espace français, reste, elle aussi, dans le même état d’esprit. Maitrisant son immigration plus que les autres provinces – grâce au Certificat d’Acceptation du Québec (CAQ) obligatoire pour s’installer au Québec, les résidents temporaires tels que les demandeurs d’asile et les étudiants sont soumis à une plus forte vérification.

« Une par une, les portes se resserrent et les candidats à l’immigration doivent s’assurer qu’ils présentent un dossier bien ficelé et ceux qui sont sur place doivent respecter les conditions de séjour », déclare un consultant agréé en immigration d’origine guinéenne. La pression de Donald Trump aux États-Unis fait que le Canada n’a pas d’autre choix que de suivre la « ligne dure » ajoute-t-il. Et pourtant aux Etats-Unis, le parrainage des parents n’a pas de limite ce qui fait que des milliers de Guinéens établis aux là bas ont fait venir leur père ou mère.

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