C’était il y a quatre ans, le 29 janvier 2017 que deux Guinéo-canadiens Mamadou Tanou Barry, Ibrahima Barry étaient froidement assassinés alors qu’ils faisaient leur prière à la mosquée de la ville Québec, la capitale provinciale de la seule province francophone du Canada.
Mamadou Tanou Barry, était comptable et père de deux jeunes enfants . Âgé de 42 ans, il travaillait dans une firme privée au centre commercial Place de la Cité dans la ville de Québec. Tanou avait quitté la Guinée comme plusieurs de ses concitoyens pour une vie meilleure et s’est installé au Québec en 2011. Sa mère, qui habite en Guinée, était en visite chez lui à Québec au moment de l’assassinat de son fils.
Âgé de 39 ans, Ibrahima Barry lui était père de quatre enfants, dont deux filles de 13 ans et 7 ans, et deux garçons de 3 ans et 2 ans au moment des faits. Il était un très proche de Mamadou Tanou Barry avec qui il voyageait souvent.
Une cérémonie virtuelle ce, vendredi, jour anniversaire de l’attentat de 18 h à 18 h 30 a été organisée à la mosquée et le premier ministre du Québec, François Legault, a enregistré un message pour l’occasion. Selon la Presse Canadienne d’autres conférences seront proposées samedi, ainsi que la projection d’un film.
A Ottawa, la capitale fédérale de la Confédération canadienne, une minute de silence a été observée et le le gouvernement du Canada a officiellement décrété le 29 janvier comme « Journée nationale de commémoration de l’attentat à la mosquée de Québec et d’action contre l’islamophobie. »
Le premier ministre canadien a déclaré dans un communiqué que « L’élimination de l’islamophobie est un pilier important de la stratégie canadienne de lutte contre le racisme » et lors du point de presse quoitidien, Justin Trudeau a eu un message clair et compassionel : « Je sais que ça fait encore mal. Au nom de tous les Canadiens, on est solidaire avec vous (…) Les commentaires racistes, les propos haineux, les insultes des trolls, la désinformation, que ce soit en ligne ou ailleurs, ont des conséquences réelles. Il faut en être conscient, et il faut continuer d’agir. »
Les députés fédéraux réunis virtuellement et en personneau parlement ont également tenu une minute de silence en hommage aux victimes.
Interrogé par Guinéenews, Elhadj Youssouf Fofana, l’Imam guineo canadien de la mosquée Tawuba à Montréal lui se souvient: « C’est comme si c’était hier. C’est encore très vif dans mon esprit. Nous avons le devoir de mémoire et honorer leur héritage. Il ne faut pas qu’on oublies ça. Car la cause de la haine, c’est l’ignorance. Il nous faut maintenir la mémoire de leur vie, s’informer et se renseigner afin que plus jamais ca n’arrive au Québec et au Canada.«
Imam Fofana se souviens des défunts : « Je connais leurs familles. C’est incroyable, ils ont un destin commun, un comportement commun. Ils sont sociables, très sociables, très humbles, fidèles, très actifs dans la société. Calmes et sages. Ils sont très attachés à leur familles. Ce fut vraiment très dur pour la Famille. Perdre un parent comme ĉa, un mari comme ca, un père comme ca. Ca fait très mal !«
Et l’imam Fofana de reveler qu’il y a eu le vendredi une conférence en arabe organisée par la Grande Mosquée ainsi qu’une lecture du Coran. Samedi l’Imam participera èa une conférence virtuelle entre 19 heures et 20 heures à la mémoire des disparus.