Lansana Kouyaté, le président du Parti de l’Espoir pour le Développement National était ce matin sur les antennes de la Radio FIM Fm pour se prononcer sur la situation sociopolitique actuelle en Guinée, plus particulièrement sur la junte militaire au pouvoir depuis le 5 septembre dernier. Il a aussi parlé de ses rapports avec l’ancien président déchu, le Pr Alpha Condé avant de donner son avis sur la constitution qu’il souhaiterait voir amender que d’élaborer une nouvelle par voie référendaire.
Pour le leader du PEDN, organiser un nouveau référendum prendra du temps et coûtera cher financièrement à l’Etat guinéen.
Pour entamer l’entretien, nos confrère de FIM Fm ont posé la question à leur invité comment perçoit-il la sortie du président déchu pour des soins à l’extérieur. Pour Lansana Kouyaté, « permettre à quelqu’un d’aller se soigner est quelque chose de magnanimité. Seulement, il faut que la justice se prépare et fasse confiance à son médecin qui lui, a prêté serment », rassure-t-il. Ainsi pour dire que la profession médicale exige la vérité.
Pour ce qui concerne ses rapports avec l’ancien président, Alpha Condé, le candidat malheureux des présidentielles en 2010 soutient qu’il s’est approché de lui après les résultats du premier tour. Pour une question d’alliance pour le second tour de la présidentielle. « Je l’ai fait, parce que mon parti a des ambitions », précise-t-il, avant de rappeler aux auditeurs de FIM que la décision a été prise de commun accord avec les membres du bureau politique et les responsables du parti à la base : « …Une majorité de 70% a demandé d’aller au RPG »,apprend-t-il à nos confrères avant d’insister que si c’était à refaire, il le fera si c’est dans les mêmes conditions. « Si c’est dans les mêmes conditions je le fais ».
Alpha Condé lui aurait déçu dès les premières heures. « Tenez-vous bien ! Après sa victoire au deuxième tour, Alpha Condé a consulté les autres sauf Kouyaté, la deuxième personnalité de l’alliance ». Ayant constaté cela Lansana Kouyaté dit avoir rappelé tous les responsables de son parti ici à Conakry pour leur faire le compte-rendu de l’évolution des choses et leur demander séance tenante, de ne rien espérer du côté d’Alpha Condé. Qu’au meilleur des cas, il leur collera la paix, au pire, il leur fera la guerre. « …Il était dit qu’en cas de victoire, le PEDN, aura 25% des postes. Après, ils ont transformé en disant que Kouyaté demande 25 ministres. Comment ça? Je suis fou?»
Pourquoi n’était-il pas aller avec l’UFDG au deuxième tour présidentiel en 2010 ? Kouyaté répond que Cellou Dallein, le président de l’UFDG lui avait dit qu’il avait tout donné à Sidya Touré.
Pour la question sur le CCP, le leader de PEDN souhaite l’entente entre les Guinéens, une entente entre les politiciens regroupés au sein de l’opposition…Pour lui, ce n’est pas nécessaire qu’il y est ou pas un porte-parole de l’opposition. « Qu’on cesse de parler des choses pareilles. Allons-y de l’avant ! La Guinée est en retard», s’agace-t-il.
Quant au bilan des quatre mois, l’ancien Premier ministre du gouvernement de consensus reconnait les efforts fournis par le CNRD. « En quatre mois, les symboles ont été bons, C’est positif. Les symboles, les actes qui ont été posés. Tout ça c’est bon. Je sais, aucune œuvre posée par un être humain ne peut totalement parfaite».
A propos de l’ancienne secrétaire générale du PEDN qui a viré au RPG Arc-en-ciel, Zalikhatou Diallo, Lansana Kouyaté se dit prêt à pardonner. « Un parti c’est un train. Ça démarre et au fur et à mesure que ça roule, il y d’autres qui descendent. C’est moi qui ai choisi Yalikhatou…Après les législatives de 2013, Alpha a confié au journaliste Serge Daniel, représentant de RFI au Mali, que j’ai eu 13 députés et qu’il a réduit à 2» Une confirmation de ce qu’il a déjà ouvertement dit à Kouyaté lors d’une rencontre…Après donc la proclamation des résultats, Kouyaté a réuni les responsables de son parti et ils ont décidé de ne pas siégé. Une fois à Paris, selon toujours ses dires, Zalikhatou l’appelle pour l’annoncer qu’elle voulait vraiment aller à l’Assemblée Nationale. Il aurait répondu calmement à son ex. secrétaire générale de s’abstenir d’y aller.
Pour ce qui concerne, le CNT et la nouvelle constitution, Kouyaté est clair. Il souhaiterait qu’on amende la constitution de 2010 « Je souhaiterais qu’on amende la constitution de 2010 », tranche-t-il avant de soutenir que cela permettra de gagner en temps.