Célébré dans la capitale et d’autres localités de la Guinée, le centenaire du «père de l’indépendance guinéenne» n’a pas été célébré dans sa ville natale comme on pouvait s’y attendre. Dans toute la ville, on ne se rend pas compte de la tenue de ce moment de souvenir à l’endroit de cette grande figure de l’indépendance africaine.
Pour cause, la mort a arraché à l’affection des citoyens de Faranah, l’une des veuves de Feu Amara Touré, frère aîné défunt du président Ahmed Sékou Touré.
À lire aussi
Ce matin du 8 janvier, pendant que l’on s’attendait à une ambiance festive, la ville était calme comme un cimetière. De la famille de son frère aîné, Feu Amara Touré, le tout-puissant fédéral du PDG-RDA et ancien président de la préfecture de Faranah, en passant par sa résidence privée et la place publique, pour atteindre ensuite le bloc administratif de la préfecture et du gouvernorat, aucune banderole ni image d’Ahmed Sékou Touré n’était affichée. Nombreux sont les citoyens qui n’étaient pas informés de cet anniversaire d’Ahmed Sekou Touré.
Interrogé sur les motifs de la non organisation du centenaire à Faranah, le Secrétaire fédéral du PDG-RDA à Faranah, El hadj Mamady Manty Camara, précise : « Aujourd’hui, jour pour jour il y a cent ans que le président Ahmed Sékou Touré est né à Faranah. À cet effet, la famille et le bureau fédéral du PDG-RDA avaient envisagé des dispositions pour célébrer cet anniversaire avec l’appui de la population de Faranah. (…) Donc, très malheureusement, hier nuit à 23 heures, une des veuves de feu El hadj Amara Touré, grand frère défunt du président Ahmed Sékou Touré a rendu à l’âme à Faranah. (…) Donc, nous avons préféré faire les funérailles et l’enterrement de la vieille ce matin parce que le deuil est là. C’est pourquoi nous n’avons pas célébré le centenaire du président Ahmed Sékou Touré à Faranah, c’est pour des raisons de deuil. (…)»
Faranah doit être le point de départ et le point d’arrivée de toute activité d’immortalisation d’Ahmed Sékou Touré même s’il y a deuil, nous confie un citoyen.