A la faveur d’une conférence de presse tenue ce mardi 6 février 2024 à Conakry, le ministre du Budget a évalué l’ampleur de la perte enregistrée le jour de l’incendie du dépôt pétrolier central de Coronthie, à Kaloum.
Selon Dr Lancinè Condé, avec cet incendie qui s’est produit alors que le gouvernement avait tracé une trajectoire pour le Plan de référence intérimaire, le risque est que cette prévision pourra être désormais en dessous de la trajectoire initiale.
“Là où nous attendions six, on risque d’avoir cinq. Là où nous attendions cinq, on risque d’avoir quatre. Il y a cet effet”, a expliqué le ministre du Budget.
Si, de l’avis de certains observateurs, le carburant ne vaut pas grand-chose dans le calcul du PIB guinéen, Dr Lancinè Condé soutient que celui-ci affecte pourtant chaque secteur d’activité.
“Quand je prends le secteur des transports, ça affecte tout ce que nous faisons. Il n’y a pas de transport, les activités s’arrêtent”, a-t-il rappelé.
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A en croire le ministre du Budget, dès que l’incendie est survenu, il y a eu un effet de ciseaux. Et que le premier effet de ciseaux de cette malheureuse situation est la perte des recettes que le conférencier a chiffrée à 410 milliards GNF.
Aux dires du ministre, ce montant représente la taxe d’entreposage qui était créée pour déposer du carburant. “Et puisqu’on ne dépose plus le carburant chez nous, on va continuer à prendre les 410 milliards ? Non !”, s’est-il interrogé, avant d’apporter lui-même la réponse.
“Une autre dépense immédiate liée à l’explosion, c’était que le dépôt est privé, mais toutes les questions peuvent être privatisées tant que ça peut évoluer dans le sens du privé. Mais lorsque c’est stratégique et qu’il n’y a plus de capacités dans le pays, ça cesse d’être privé”, a poursuivi Dr Condé.
D’où l’obligation pour l’État de trouver les moyens de faire un autre dépôt, en attendant que des privés soient intéressés. Le coût estimé de ce nouveau dépôt est de 300.000 USD, selon le ministre du Budget.