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Lancement de la semaine nationale de la sécurité routière : c’est à un « engagement citoyen » que tous les usagers sont invités

 

Enfin, c’est parti pour la première grosse opération de terrain que l’AGUISER (l’agence guinéenne de sécurité routière) entreprend à l’échelle nationale ! L’objectif visé est ambitieux. Il s’agit, entre autres, « de réunir toutes les parties prenantes de la sécurité routière chez nous, afin de relever le défi de l’insécurité routière. »

Un programme à la dimension de l’enjeu ! L’ouverture solennelle de cet événement est prévue ce lundi 05 décembre à partir de 11 heures au Palais du Peuple. Cette semaine nationale de la sécurité routière (SENASER) qui s’étendra jusqu’au 11 courant, est placée sous le haut patronage du Président de la Transition, Chef de l’Etat, Colonel Mamady Doumbouya. L’événement est organisé par le Ministère des transports à travers l’AGUISER (agence guinéenne de la sécurité routière), en collaboration avec le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile. Y sont conviés, les forces de défense et de sécurité, les syndicats, les chauffeurs, l’union des transporteurs routiers, les élèves et étudiants, les conducteurs de taxi-moto, les institutions offrant des services liés à la sécurité routière (assureurs, auto-écoles, centres de contrôle technique) ainsi que les citoyens et usagers de la route.

Au menu, il est prévu une visite des autorités aux victimes d’accidents, au service des urgences du CHU Donka. S’ensuivra, jusqu’au 11 décembre, une série  d’activités comprenant un panel sur la sécurité routière ; une caravane nationale de sensibilisation à Conakry et dans les 07 régions ; une formation à l’intention de 50 conducteurs et responsables syndicaux et 50 policiers de la routière, au code de la route et aux gestes de premiers secours ; une synergie des radios rurales pour porter le message de la sécurité routière ainsi que la distribution de tee-shirts, casquettes, dépliants et autres gadgets qui incitent à adopter les règles de la bonne conduite.

Pour la Direction Générale de l’AGUISER, cette panoplie de dispositions initiées pour meubler la semaine nationale de la sécurité routière s’inscrit en droite ligne de sa volonté de réduire sensiblement la fréquence et la gravité des accidents chez nous, sinon même à les enrayer définitivement, quoique cela apparaisse prétentieux, de prime abord. Il est aisé de comprendre une telle motivation quand on pense que cette agence est l’organisme de coordination ou la tête de file de toutes les activités de sécurité routière dans notre pays. Ce statut lui ayant été conféré d’abord par l’ONU, à travers les recommandations des deux décennies d’action de sécurité routière (2011-2020) et (2021-2030) qu’il a initiées et enjoint à tous les Etats membres de mettre en œuvre. Il y a aussi d’autres facteurs qui sont : les conclusions des Etats Généraux de la sécurité routière tenus à Conakry en novembre 2017 ; l’élaboration et l’adoption par décret du Plan National de Sécurité Routière ; l’élaboration du nouveau Code de la route guinéen dont la partie réglementaire est en cours de finalisation.

Au-delà, il est fait cas d’autres mesures à prendre incessamment qui vont avoir un impact certain sur l’insécurité routière assez marquée. Par exemple, la relance effective du contrôle technique automobile généralisé, à partir de janvier 2023, l’intensification de contrôles routiers inopinés sur les principaux axes routiers, avec l’appui de la police et de la gendarmerie routières ainsi que la sensibilisation des usagers de la route.

Comme on le voit, toutes ces mesures, en droite ligne des résultats attendus au terme de la semaine, vont concourir à l’amélioration du comportement des usagers de la route et partant, vont réduire la fréquence et la gravité des accidents. Sur ce point, l’AGUISER ne manque pas d’alerter l’opinion, en annonçant le chiffre non exhaustif de 21.890 cas d’accidents de la circulation étalés sur cinq ans, de 2014 à 2018, que notre pays a enregistré. Soit une moyenne annuelle de 4. 378 accidents. Sans compter les dégâts matériels et économiques qui s’y greffent.  L’AGUISER ajoute même, que « des données complémentaires de l’OMS mentionnent que ces chiffres sont largement sous-estimés. Le bilan serait trois fois plus catastrophique avec 2.781 personnes tuées et plus de 13.711 blessés, parmi lesquelles on compte des handicapés à vie. »

Ainsi se motive le lancement de cette semaine nationale de la sécurité routière dont le thème porte sur l’engagement citoyen. C’est un appel au civisme qui est lancé par l’Agence de sécurité routière de notre pays à l’endroit de tous les usagers pour un changement de comportement dans la circulation. Mais, c’est aussi un engagement que prend cet organisme, chef de file de la sécurité routière chez nous. Il entend inverser la tendance qui a cours, au terme du constat et de l’analyse qu’il a pu faire de la situation de la circulation. L’AGUISER a pu noter que les multiples accidents qui surviennent sont causés par l’ignorance ou le non-respect du code de la route. Un état de fait qui, en l’absence de toute sensibilisation ou formation, de tout contrôle et sanction, a sans doute conduit les usagers à adopter le comportement laxiste pour ne pas dire libertin qu’on observe partout et tous les jours, dans la circulation.

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