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Lancement à Conakry du projet IPOP pour une meilleure prise en charge des femmes et enfants vivant avec le VIH

En Guinée, malgré les progrès enregistrés dans la prévention de la transmission de la mère à l’enfant du VIH ces dernières années, seulement 37% des enfants exposés au VIH bénéficiaient en 2019 d’un dépistage précoce, même si 91 % des femmes enceintes bénéficiaient d’un dépistage du VIH pendant leur grossesse. Cependant, la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant représente un enjeu crucial, car 80% des enfants infectés et non traités risquent de mourir avant l’âge de 3 ans.

Partant de ce constat, les Clubs Rotary de Conakry, Taipei Fu-Jung et l’ONG Solthis ont initié une cérémonie dédiée au lancement du projet IPOP, ce mercredi 27 janvier. L’objectif visé est de contribuer à réduire la morbidité et la mortalité des nourrissons nés des mères infectées par le VIH en Guinée.

La cérémonie a démarré par l’exécution de l’hymne des deux Clubs Rotary et a connu la participation de plusieurs contributeurs qui ont réagi à travers la visioconférence. Dans son discours de circonstance, le Chef de mission de Solthis en Guinée, a indiqué que l’attente du partenaire technique, dont il porte la voix, est que les 100% des nouveau-nés issus de mères porteuses du VIH soient pris en charge de manière efficace.

« Pour ce faire, toutes les femmes qui vont venir accoucher se verront proposer le dépistage du VIH. Celles qui se trouveront infectées, elles vont bénéficier d’une mesure de la charge virale. Et c’est ça l’innovation au niveau de ce projet. On va disponibiliser au niveau de la maternité d’Ignace Deen un appareil qui va permettre non seulement de faire la mesure de la charge virale, mais aussi le dépistage du VIH. Après cette mesure de la charge virale, les nouveau-nés qui se trouveront exposés, pourront bénéficier d’un traitement adéquat qui permettra de sauver leurs vies », a expliqué Dr Boubacar Cissé.

Pour sa part, le Pr Thierno Mamadou Tounkara, représentant le Pr Mohamed Cissé, l’investigateur sud dans le cadre de ce projet, a remercié tous les partenaires impliqués dans ce projet qui, du reste, va contribuer à améliorer la prise en charge efficace des infections par le VIH particulièrement au niveau de cette couche qui est la plus fragile.

« Aussi, il me charge de vous réitérer sa disponibilité à mener à bien la mission qui lui a été confiée en qualité d’investigateur sud de ce projet pour lequel lui et son équipe mettront toute leur énergie pour sa réussite », a-t-il témoigné.

Pour sa part, le Président du Club Rotary de Conakry, après avoir rappelé l’historicité de sa structure remontant à 1985 et cité ses sept axes stratégiques, dira que le droit à la santé est la base de tous les droits humains. Et que très malheureusement dans nos Etats, faute de moyens, un grand nombre de concitoyens, surtout les enfants et les femmes, ne bénéficient pas pleinement de ce droit. Une malheureuse situation qui compromet leur existence.

« D’un montant global de 134 974 $ approuvé par la subvention mondiale de la Fondation du Rotary International le 3 janvier 2020, ce projet IPOP, fruit d’un protocole d’accord de partenariat signé le 13 septembre 2019 entre les clubs Parrains Rotary de Conakry (District 9101), Taipei Fu-Jung (District 3481) et l’ONG Solthis, contribuera à réduire considérablement la morbidité et la mortalité des nourrissons nés des mères infectées par le VIH en Guinée », a déclaré Thierno Illiassa Baldé, non sans remercier et féliciter l’ensemble des membres de ces différentes entités dont l’engagement pour la cause de leurs communautés, n’est plus à démontrer.

Prenant la parole, la Cheffe du projet Solthis a fait noter que le projet IPOP est la suite d’un précédent que Solthis a mis en œuvre et qui s’est investi à améliorer le diagnostic précoce du VIH dès la naissance. Dr Oumou Hawa Diallo a, par ailleurs, exposé sur les retombées bénéfiques de cet autre projet pour le bien-être des femmes porteuses du VIH ainsi que leurs enfants.

Représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Mohamed Awada a salué l’avènement de ce projet qui s’inscrit en droite ligne de la Politique nationale de la santé publique.

« Il faut reconnaître que le gouvernement fait beaucoup d’efforts pour la prise en charge des personnes âgées, des personnes vulnérables, des enfants et des femmes. Il vous souviendra qu’il y a eu un premier projet qui a produit de bons résultats. C’est le lieu de remercier tout le personnel de santé, surtout le personnel de la maternité et de la pédiatrie qui a fourni de gros efforts pour l’accompagnement de ce projet. Et aujourd’hui, ce nouveau projet est assez porteur, dans la mesure où il va assurer gratuitement les consultations et les soins à la femme porteuse du VIH et de l’enfant qu’elle mettra au monde », a évalué Directeur national du CHU Ignace Deen, avant de rassurer que l’hôpital national Ignace Deen qui abrite ce projet ne ménagera aucun effort pour que ces femmes et enfants exposés au VIH perçoivent le bonheur auquel ils aspirent.

Financé par les Clubs Rotary de Conakry et Taipei Fu-Jung et leurs partenaires respectifs, le projet sera mis en œuvre par Solthis à l’Hôpital Ignace Deen et s’étend sur deux ans, afin de toucher environ 6000 femmes venant accoucher à l’hôpital Ignace Deen.

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