Le contexte mondial est aujourd’hui caractérisé par une pandémie qui a dévasté les économies les plus résilientes au monde. L’économie guinéenne n’est pas en reste de cette malheureuse situation. C’est partant de ce constat que le Programme des Nations-Unies pour le Développement a financé un projet pilote qui s’attaque essentiellement à la problématique de l’entrepreneuriat féminin
Ledit projet dénommé Fonds de financement rapide (Rff), d’un financement de 1.500.000 dollars US, a pour objectif de favoriser le développement des capacités entrepreneuriales de 500 jeunes filles et femmes et le renforcement des capacités de 500 micros petites et moyennes entreprises du secteur informel impacté fortement par le COVID-19.
Il a été officiellement lancé ce vendredi 23 avril 2021, à l’effet d’appuyer le gouvernement à engager un processus de relèvement de l’entrepreneuriat féminin des secteurs formel et informel. C’était en présence des membres du gouvernement entourés des partenaires au développement ainsi que de nombreux invités de marque.
Dans son discours de bienvenue, la ministre des Droits et de l’Autonomisation des femmes a vivement salué la volonté politique « avérée » du président de la République à soutenir l’amélioration de la condition des femmes et leur autonomisation.
Poursuivant, Mme Hawa Béavogui a dit que le chef de l’Etat est convaincu qu’investir sur les femmes et filles est porteur d’indicateurs favorables à l’atteinte des objectifs escomptés en termes d’égalité entre les hommes et les femmes.
« Mieux, il favorise l’insertion socioéconomique de celles-ci », a-t-elle indiqué non sans ajouter que le gouvernement, à travers le ministère des Droits et de l’Autonomisation des femmes, est résolument engagé à impulser le processus de promotion et de protection des droits des femmes, ainsi que leur autonomisation.
Pour sa part, la ministre de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance dira que ce projet vient à point nommé. En ce sens qu’il vient soutenir le combat conjointement mené par son département et celui de son homologue des Droits et de l’Autonomisation des femmes.
« Alors, quand on a un tel projet qui vient appuyer 500 femmes dans le secteur informel, dont 10% de femmes handicapées auxquelles on apporte un soutien pour qu’elles deviennent aussi autonomes, on ne peut que s’en réjouir », a témoigné Hadja Aissata Daffé.
Le Fonds de financement rapide a bénéficié du financement du PNUD. Dans son speech, son Représentant résident en Guinée s’est félicité de l’engagement interministériel soutenu par le discours du Premier ministre porté à la session par le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger.
Évaluant l’enjeu de ce projet, M. Luc Joël Grégoire fera noter que c’est d’apporter une réponse immédiate aux impacts de la pandémie du Coronavirus. « Nous avons un financement de 20 millions et demi de dollars. Mais au-delà, c’est de fédérer le concours des autres partenaires au développement », a exprimé le fonctionnaire onusien.
C’est le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, qui a présidé la cérémonie de lancement dudit projet. Il a dit que ceci constitue la matérialisation des promesses électorales du chef de l’État lors de la campagne présidentielle passée, en déclarant faire de la Femme, de la Jeunesse et de l’Environnement ses priorités.
« Cette volonté politique est mise en œuvre par le Premier ministre, chef du gouvernement en droite ligne avec l’activité à laquelle nous assistons aujourd’hui », a rappelé Dr Ibrahima Khalil Kaba.
Par ailleurs, à l’instar des pays modèles, Mme Hawa Béavogui envisage d’entreprendre des programmes, projets et actions structurants afin d’insuffler une nouvelle dynamique à la participation active au processus de construction de notre économie avec pour centre d’intérêt la prise en compte du genre dans nos documents de politiques, programmes et projets publics.
Dans cette phase pilote projet, le Fonds de financement rapide touchera les femmes des préfectures deKankan, Faranah et Kissidougou.