Sinon comment comprendre que ces dirigeants fassent tout pour faire taire les voix discordantes par l’interdiction des manifestations et par la conduite en solitaire d’un processus électoral basé sur l’exclusion arbitraire des adversaires de poids des listes électorales ? Il faut être naïf pour croire que leurs peuples imaginaires sont représentatifs des peuples dans leurs diversités.
Une des leçons majeures à tirer du précédent malien, est que l’élection d’un président de la République pour un mandat à durée déterminée ne constitue plus un moyen de légitimation par (ou pour) celui-ci d’actes impropres à l’exercice de la fonction qui lui est confiée. En d’autres termes, en cas d’abus de pouvoir, de mal gouvernance, de corruption à outrance ou de violence exacerbée contre la population par le président de la République, le peuple conserve sa légitimité et tous ses droits pour lui retirer le pouvoir à tout instant, et ce même avant la fin de son mandat. Cette possibilité de déchéance du chef en cours de mandat est peut être une condition de retour à la « normalité ».