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L’AGUISER : un atout majeur engagé contre les accidents de fin d’année

Le développement du pays a entraîné une explosion démographique et un accroissement du parc automobile. L’une des conséquences qui en découle est la multiplication des infractions au code de la route. Et comme dans un effet domino, cette accumulation de mauvais comportements dans la circulation favorise une recrudescence des accidents dont la gravité est comparativement plus marquée que ceux des années précédentes.

Dans la dernière publication traitant de la gestion de la circulation routière pendant les fêtes de fin d’année, nous avions dit que les services de sécurité (police et gendarmerie) pouvaient désormais compter sur l’appui direct, pour ne pas dire l’implication effective de certaines institutions et services. La participation à une telle cause, dont le caractère d’utilité publique et le bien-fondé sont largement établis, confirme, s’il en était besoin, que la question des accidents est transversale et que la lutte à engager contre eux doit être l’affaire de tous.

Ainsi donc, que l’on se considère usager ou simplement citoyen, chacun de nous doit se sentir concerné et interpellé par le sujet. Quant aux structures et acteurs qui gèrent la prévention ou la sécurité routières, ils doivent nécessairement travailler en synergie pour atteindre les objectifs escomptés. L’adage ne dit pas le contraire : « un seul doigt ne soulève pas, même un seul grain de sable ».

Au tout début du lancement de cette initiative de lutte contre les accidents de fin d’année, la police routière était toute seule à la manœuvre. Au fil des ans, les problèmes se sont multipliés et le sujet s’est invité parmi les préoccupations qui assaillent les autorités. Progressivement, la police routière s’est vue appuyée par toutes les structures du département de la sécurité et de la protection civile. Les commissariats centraux et urbains, les postes de police, les CMIS, les BAC, la protection civile, la direction régionale, les directions centrales, la direction générale, jusqu’au cabinet du département, tout le monde est mobilisé. Des moyens considérables ont été investis pour permettre à tous ces effectifs de se déployer effectivement sur le terrain pour   prévenir les accidents et toutes les formes d’insécurité. La dynamique ainsi créée est aujourd’hui parfaitement huilée. Elle est passée dans les habitudes et les populations l’intègrent comme une action bénéfique qui doit être soutenue et encouragée. Ajoutons à cela le fait que ce dispositif sécuritaire qui se limitait seulement à Conakry, couvre désormais l’ensemble du pays (centres urbains et rase campagne compris).

La synergie souhaitée entre les acteurs qui planifient et mettent en œuvre les stratégies de lutte contre les accidents a évolué progressivement, jusqu’à atteindre son niveau actuel. Ainsi, chaque année, un nouvel adhérent à la cause vient s’ajouter à ceux qui sont toujours à l’œuvre, quelques soient les circonstances : les services de sécurité, (police et gendarmerie) ; les services de santé ; la presse.

A ce titre, on a noté que le gouvernorat de la ville de Conakry a pris de très bonnes initiatives, cette année. Sa contribution à elle seule, dans cette dynamique, sous-entend l’implication directe de l’ensemble des communes et quartiers, jusqu’aux îles, mais aussi, des préfectures et communes du grand Conakry et plus loin, celles de l’intérieur du pays.

 A cette liste d’institutions et de structures que nous espérons voir s’allonger, il faut ajouter l’AGUISER (l’agence guinéenne de la sécurité routière). La création de cette agence placée sous la tutelle administrative du département des Transports, obéit aux recommandations des Nations-Unies figurant dans les documents intitulés «décennie d’action des Nations-Unies pour la sécurité routière » qu’elle a initiée (2011-2020 et 2021-2030), mais aussi, elle est la résultante des conclusions des Etats Généraux de la sécurité routière tenus à Conakry en novembre 2017.

Dans cette activité déroulée à l’occasion des fêtes de fin d’année, mais aussi dans toutes les autres du genre, qui suivront, nul doute que l’AGUISER, en tant qu’organisme de coordination de toutes les activités de sécurité routière du pays, a sa place en première ligne. Nul doute qu’elle va progressivement prendre son essor et s’y investir pleinement. Déjà, elle a imprimé ses marques en célébrant son baptême de feu qui a débouché sur la tenue de la semaine nationale de la sécurité routière. Un événement inédit qui s’est déroulé à Conakry et dans les capitales régionales.

Au regard des acquis engrangés au lancement de cette première opération et de l’impact qu’elle a eue sur les populations cibles, le directeur général, dira qu’il n’est pas question que l’AGUISER s’inscrive dans un quelconque attentisme. Dès lors, elle s’engage à participer pleinement et efficacement dans la lutte enclenchée contre les accidents des fêtes de fin d’année et de mettre en œuvre son plan d’action dans le domaine de la sécurité routière.

Dans cette perspective, M. Thierno Barry annonce une série d’activités que son service va dérouler dans un premier temps. Entre autres, il nous apprend que des spots audio et vidéo, destinés à la sensibilisation, seront produits et diffusés jusqu’au 1er janvier 2023. Au même moment, 100 agents sensibilisateurs seront déployés dans les lieux de réjouissance et sur les plages. Ils seront répartis en deux groupes de 50 chacun. Les uns porteront le message ‘’zéro pauvre’’ pour rappeler que nous devons éviter les accidents, parce qu’ils sont une réelle source d’appauvrissement, à cause de leurs conséquences au plan corporel et matériel. Ceux du second groupe vont véhiculer l’idée du risque que tous les usagers ont en partage : celui d’être victime ou auteur d’accident. Ils vont en profiter pour inviter chacun à agir pour obtenir ‘’une sécurité pour tous’’, tel que le suggère le slogan apposé sur leur dossard.

La direction générale de l’AGUISER, en compagnie de son PCA et de ses points focaux, entend être sur le terrain aux côtés des forces de l’ordre, pour superviser tout ce déploiement. Ce modus operandi sera de règle, tout le temps que vont durer les événements.

On peut espérer que tous ces apports servent à atteindre l’objectif recherché. Celui de voir les fêtes de fin d’année se terminer sans accident.

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