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L’AGUISER : le vrai départ, enfin amorcé !

C’est la salle de conférences de l’agence guinéenne de la sécurité routière (l’AGUISER) sise au quartier Téménitaye, dans la commune de Kaloum, qui a servi de cadre à la tenue de la première session ordinaire du conseil d’administration de cette institution.

Cet événement a été présidé par le chef du département des Infrastructures et des Transports, entouré des membres du conseil d’administration et de la direction générale. Il consacre le lancement officiel des activités de cette nouvelle institution sur le terrain. Un acte qui conforte, aussi bien les autorités de la transition, que les citoyens.

Il n’y a point à douter que tout le monde s’accorde à voir les accidents de la circulation totalement enrayés, sinon fortement réduits dans notre pays. Cette perspective est bien du domaine du réalisable, quand on sait que c’est l’homme qui conduit le véhicule et que par des actions initiées par l’AGUISER, il va être possible d’améliorer son comportement pour lui permettre de rouler en toute sécurité.

Dans les discours prononcés à l’occasion, l’accent a été mis sur la forte espérance que cette nouvelle institution va apporter, en termes d’amélioration de la sécurité routière, dans ses différents volets. Le directeur général de l’AGUISER, Thierno Barry, a tout d’abord souhaité la bienvenue à ses hôtes, avant de faire observer une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui sont morts sur nos routes, du fait des accidents. Il a ensuite salué la tenue de cette première session ordinaire qui, de son avis, permet l’examen des documents inscrits à l’ordre du jour. Leur adoption va, non seulement augurer la mise en œuvre sans délai du plan d’action de son institution, mais aussi largement intensifier les activités planifiées qui englobent de nombreux points sur lesquels nous allons revenir.

Le Président du C A (conseil d’administration), le lieutenant-colonel Michel Koly Sovogui dira l’honneur qui leur est fait, à lui et à ses pairs, d’être choisis, parmi tant d’autres, pour assumer des charges aussi nobles et exaltantes. Il exprimera toute leur reconnaissance au Président de la Transition, avant de s’engager à toujours accompagner la direction générale de l’AGUISER et à traduire dans les faits, leur serment de mériter pleinement la confiance placée en eux dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière.

Pour le ministre des Infrastructures et des Transports, ces travaux qu’il préside arrivent à un moment opportun, en ce sens qu’ils se tiennent au lendemain d’une avalanche d’accidents que notre pays a connus et qui ont entraîné des dizaines de morts et de blessés. Il dira que la sécurité routière étant transversale, son département s’inscrit en première ligne dans ce combat à mener et va désormais implémenter toute action y afférent, à travers l’AGUISER.

En outre, il se réjouira des nombreux acquis obtenus dans ce cadre, sous l’impulsion du colonel Mamadi Doumbouya, Président de la transition, Chef de l’Etat. Parmi ceux-ci, il cite : « la création de l’AGUISER comme organisme, chef de file de la sécurité routière ; l’adoption du tout premier plan de sécurité routière (PNSR); la relance effective du contrôle technique automobile qui est en cours ; l’adoption et la promulgation de la loi portant code de la route guinéen dont la partie réglementaire est en cours de finalisation ; le formulaire BAAC dont notre pays vient de se doter et qui va servir d’outil efficace d’accidentologie en permettant une collecte effective et très analytique des données d’accidents enregistrés par la police et la gendarmerie. »

A l’occasion, le ministre Yaya Sow a fait montre de grandes ambitions qu’il a pour son département. Les projets qu’il a déroulés ont permis à l’assistance de s‘en convaincre. Parmi ceux-ci, l’implantation des feux sémaphoriques dits ‘’intelligents’’ dans certains carrefours de la capitale ainsi que de panneaux de signalisation verticale dans certaines villes de l’intérieur.

Mais la primeur de toutes ces annonces reste l’institution d’une semaine nationale de la sécurité routière qui va se tenir le 20 novembre de chaque année pour commémorer la journée africaine de la sécurité routière.

A ce planning déjà assez fourni, s’ajoute deux autres activités retenues dans le chronogramme à dérouler :

-la réduction de 50 pour cent du nombre de tués sur les routes d’ici l’an 2030. Un objectif fixé par l’ONU à chaque pays membre, dans son nouveau plan d’action décennal ‪2021-2030‬.

-au niveau local, le renforcement de l’éducation à la sécurité routière dans le système éducatif de notre pays.

Si on ajoute à cette série d’actions à mener, d’autres objectifs non listés, mais tout autant importants, comme l’information, la sensibilisation et l’éducation continue des usagers, il y a lieu d’admettre que l’AGUISER a assurément du pain sur la planche.

Mais, pour mieux dire, reconnaissons que c’est bien tout le monde qui doit se préoccuper de la lutte contre les accidents. Nous sommes tous directement concernés. C’est un réel problème de santé publique.

Aussi, à l’ouverture des travaux, le ministre Yaya Sow exhorte-t-il les uns et les autres « à s’unir avant tout et à se consacrer essentiellement à la réussite de l’objectif commun que nous avons en partage : triompher de la violence routière. Pour cela, il invite chaque citoyen à s’impliquer résolument dans la réduction des accidents qui déciment des vies humaines et entrave notre développement socioéconomique. Il rappellera au passage, que « l’insécurité routière n’est pas une fatalité. On peut bien la maîtriser par l’amélioration de nos comportements de tous les jours. »

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