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L’affaire Foniké Manguè et co-accusés : le collectif de défense exige la tenue d’un procès rapide

Le Collectif pour la défense d’Oumar SYLLA alias Foniké Manguè, Ibrahima DIALLO et Saikou Yaya BARRY a, dans une déclaration rendue publique ce 24 avril 2023, dénoncé la situation dans laquelle se trouve le dossier de ses clients, en détention depuis près de dix mois sans procès. Le collectif a exprimé sa frustration face aux dysfonctionnements des services de greffe et à la lenteur de la justice guinéenne.

En effet, le collectif rappelle que le dossier de la procédure opposant les trois hommes au Ministère Public avait été transmis à la Cour Suprême pour examen du pourvoi en cassation tardivement introduit par le Parquet Général de Conakry, depuis le 25 janvier 2023. Cependant, malgré les efforts déployés par le collectif pour faire rapidement examiner le pourvoi, la juridiction saisie n’a pas pu donner suite pendant près de 65 jours.

Puis, le 12 avril 2023, la Cour Suprême s’est rendue compte que le fond du dossier ne contenait aucun pourvoi du parquet général de Conakry valant saisine. Ainsi, le fond du dossier a été retourné par le chef de greffe de la Cour Suprême de Guinée au greffe de la Cour d’Appel de Conakry pour « défaut de pourvoi ». Cependant, alors que le collectif espérait enfin voir le procès se tenir, le pourvoi en cassation et l’acte de pourvoi, qui étaient totalement absents du fond du dossier, ont été miraculeusement retrouvés et retransmis à la Cour Suprême le 17 avril 2023.

Le collectif déplore cette situation et estime que ces dysfonctionnements des services de greffe ne sont pas autre chose qu’une volonté « manifeste et intolérable de garder des innocents en prison ». Le collectif constate également que ce long et fastidieux voyage du fond du dossier entre les juridictions d’instance, d’appel et de cassation traduit indiscutablement la ferme volonté d’éviter à tout prix un procès dans un délai raisonnable.

Enfin, après dix mois d’emprisonnement, le collectif se demande réellement à qui profite la non-tenue d’un procès dans cette affaire. C’est pourquoi, à défaut de leur remise en liberté, le Collectif exige l’ouverture de leur procès devant le TPI de Dixinn pour que justice soit rendue. Le collectif insiste sur le fait que la force doit rester à la loi et appelle à une prise de conscience de l’urgence de la situation.

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