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Labé :  Une mission d’inspection dénonce la faiblesse des recettes issues des gares routières

Après la gouvernance locale et la gestion financière, la mission d’inspection des collectivités de la région administrative de Labé s’est appesantie sur la recette que les différentes gares routières de la commune urbaine de Labé versent à la collectivité.

Une recette jugée extrêmement faible et partisane par l’équipe d’inspection qui sollicite d’ailleurs la résiliation du soi-disant contrat qui est le plus faible sur toute l’étendue du territoire nationale a appris Guineenews.org.

C’est inadmissible de savoir qu’après le désengagement de l’État dans la gestion des gares routières, que celles-ci n’apportent pratiquement rien aux collectivités, déplore Ouremba Traoré, le chef de la mission d’inspection.

 « Nous nous sommes rendus compte qu’il y a un débat qui ne dit pas son nom autour d’un contrat qui est passé avec le syndicat des chauffeurs. Je vous assure, qu’après examen du dossier nous avons condamné le conseil. Imaginez-vous toutes les gares routières de Labé, payent un montant de 5 000 000 GNF à la commune par mois. C’est extrêmement grave quand on sait que l’État s’est désengagé dans la gestion des gares routiers et des marchés pour les mettre dans les compétences transférées aux différentes collectivités en vue de produire des recettes pouvant au moins les permettre de fonctionner », explique-t-il.

Et de poursuivre : « (…) si l’une des premières compétences sur laquelle les gens peuvent s’appesantir pour faire des recettes que sont les gares routières que l’État a rétrocédées aux communautés dans une commune urbaine de type A comme celle de Labé  et qu’on ne perçoive que 5 000 000 GNF par mois sur le syndicat des transporteurs, nous avons dit que c’est trop minimiser et que c’est même partisan parce que sinon  si c’est un contrat valablement passé, il n’y a pas de raison qu’on ne remonte pas à 15, 20 000 000 GNF.

Dans la salle, nous avons donné l’exemple de Mamou qui est à coté qui est deux et trois fois plus que ça. Monsieur le receveur de la commune urbaine de Labé, lui-même, a confirmé qu’il a appelé ses collègues, partout en Guinée, c’est Labé qui a le taux le plus minimisé. »

En plus du fait que le contrat n’est pas signé, il y aurait encore des arriérés que le syndicat reste devoir à la commune, soutient Ouremba Traoré. « Le contrat n’est pas signé. Le contrat, c’est justement l’un des aspects extrêmement dangereux que j’ai voulu faire suivre par les propos que je viens de placer. Le contrat qui est passé est signé d’un côté. Le syndicat n’a rien signé. Si le syndicat ne signe pas ce n’est plus un contrat, ça n’engage pas. Le contrat, c’est entre deux personnes. Et monsieur le maire dans sa grande transparence a reconnu et dire qu’il y a des mois encore qui ne sont pas payés malgré ce taux de 5 000 000 GNF. Nous avons dit que non, ce n’est pas possible » déclare-t-il.

« S’ils ne peuvent pas accepter de rehausser, alors le soi-disant contrat, je ne dis même pas contrat mais qu’on résilie cela et donne à celui qui peut mieux gérer afin d’augmenter les recettes de la commune. (…) », exige la mission.

Il faut signaler que le syndicat des taxi-motos de Labé verse à la commune une recette trois fois plus grande que celle du syndicat automobile.

Dans l’un des précédents entretiens que le syndicat des taxi-motos a accordé à la rédaction locale de guinéenews basé à Labé, Thierno Abdourahmane Diallo le secrétaire général du syndicat nous a révélé que sa corporation verse 15 000 000 GNF par mois à la même commune.

Enfin, la commune promet de réagir dans les prochains jours sur ces différentes révélations de la mission d’inspection des collectivités qui a démasqué les failles dans la gestion de la mairie.

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