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Labé : Trois espèces fruitières forestières menacées de disparition

C’est un constat réalisé dans la région administrative de Labé par les agents de l’environnement qui alertent que si rien n’est fait ces trois espèces forestières que sont le Néré, le Koura et le Karité risquent de disparaître totalement. Les trafiquants de bois seraient les réels prédateurs de ces espèces fruitières qui étaient de par le passé très répandu dans les cinq préfectures de Labé, a appris votre quotidien électronique Guinéenews de sources officielles.

Une situation qui inquiète Mamadou Kobera Diallo, le responsable de la section préfectorale de l’environnement de Labé qui se demande comment on en est arrivé à ce stade. « Les espèces fruitières forestières qui jadis produisaient des fruits qu’on utilisait et qu’on continue d’utiliser toujours car ces espèces étaient partout même dans les concessions. Il s’agit du Néré, du Koura, du Karité qui sont très bien connus dans nos communautés. Ces trois espèces-là étaient épargnées de la coupe, personne ne les touchait dans le processus de coupe du bois car on se disait que voilà un aliment bien prisé », soutient-il.

Pourtant, les réalités du terrain prouvent à suffisance que ces espèces ne sont plus épargnées par les trafiquants de bois qui sont sans loi ni foi. Pour mieux situer les responsabilités face à ce crime contre l’environnement, Kobera Diallo indique les zones concernés dans la région de Labé. « Les Nérés sont coupés dans la zone, c’est un peu Koubia, un peu Tougué et la partie nord-est de Labé. Les Koura c’est dans la zone ouest comme Popodara, Lélouma jusqu’à Pita. Maintenant le Karité c’est dans la zone Nord surtout la préfecture de Mali », déclare l’agent.

« Le peu de plantation qui existe de nos jours dans la région est principalement composé de ces espèces-là. Donc, si on se met à éliminer ces espèces là, c’est qu’on tend vers l’élimination complète du couvert végétal. Actuellement, nous pleurons qu’il fait chaud, qu’il y a un manque d’eau, qu’il y a ceci et qu’il y a cela. Maintenant, si on se met à détruire les quelques espèces qui restent. La vie va être impossible chez nous », dénonce ce soldat de l’environnement.

Malgré toutes ces restrictions, les acteurs n’en démordent pas. « Je n’ai jamais accepté qu’on coupe ces espèces-là dans ma zone de travail pour un quelconque usage. Il faut que ces espèces soient protégées et démultipliées » insiste Mamadou Kobera Diallo.

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