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Labé : l’inspecteur de la santé et le procureur à l’assaut des Pharmacies et cliniques clandestines

Après un long moment de répit, les autorités sanitaires de la région administrative de Labé appuyées par le tribunal de première instance viennent de reprendre les activités de répression contre les pharmacies et cliniques clandestines. En deux sorties, c’est au moins 9 cliniques et 6 pharmacies en activités illégales qui ont été fermées. En plus, une importante quantité de produits pharmaceutiques stockés dans des kiosques ont également été saisies par les commissions mises en place, a appris Guineenews.

Dr Kassié Fangamou, l’inspecteur régional de la santé de Labé explique : « depuis vendredi dernier, nous avons mis en action tous les comités préfectoraux et régionaux et nous avons fait une première descente au grand marché de Labé où une saisie importante de produits a été faite dans les kiosques et conteneurs. Le travail a continué avec les structures de soins que sont les cliniques et les pharmacies. Pour cela, dix (10) cliniques ont été visitées. Neuf (9) n’étaient pas dans les normes et ont été purement et simplement fermées. »

Pour ce qui est des pharmacies, à ce niveau également plus de 80% des structures jusque-là visité ont été fermées. « Sur huit (8) pharmacies privées visités, le comité s’est rendu compte que six (6) n’avaient pas les documents au complet. Ces pharmacies avaient tous les arrêtés de création mais n’avaient pas arrêté d’exploitation. Et ces pharmacies attendent qu’on ait les orientations du ministère de la Santé en la matière. Ainsi, nous avons purement et simplement fermé parce que pour être légal, il faut avoir tous les documents légaux », précise l’inspecteur régional de la santé de Labé.

La loi relative à la pharmacie dit que pour exercer cette activité, il faut réunir un certain nombre de conditions. Lorsque le pharmacien ne réunit pas ces conditions, il va de soi que ce dernier-là tombe sous coup de la loi, prévient Avis Gamy, substitut du procureur de la république, près le tribunal de première instance (TPI) de Labé et membre du comité préfectoral de répression.

« Lorsque le pharmacien n’a pas de diplômes, il n’a pas l’arrêté d’autorisation d’exercice, l’arrêté de création, … alors il se retrouve dans l’exercice illégal de la profession. Et du coup, vous-même vous constatez qu’on a aujourd’hui des pharmacies qui ne réunissent pas ces conditions. Et ces pharmacies là coopèrent avec ces délinquants qui évoluent sur le marché et qui importent les produits pharmaceutiques en se soustrayant des lois de la république. Mais lorsque ces infractions sont constatées, les officiers de police judiciaires qui se trouvent dans les commissions doivent bel et bien procéder à des saisies, procéder à des interpellations, les entendre sur procès-verbal et déférer le dossier en justice. Après, il revient à la justice de situer ces contrevenants sur leur sort », rappelle Avis Gamy.

Il faut rappeler que depuis le lancement de cette vaste campagne de lutte contre la vente illicite des médicaments, les pharmacies agréées se multiplient progressivement dans la commune urbaine de Labé. Seul bémol, les communes rurales de la région ont toujours des difficultés d’accès aux produits pharmaceutiques. Sans oublier que jusque-là, Labé ne dispose pas de pharmacie de garde. Après 22 heures, toutes et tous baisent les stores.

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