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Labé : les enseignants du privé réduits à faire la manche

Les conséquences de la propagation du COVID19 continue à se ressentir sur le quotidien des Guinéens en général et des fonctionnaires de l’enseignement  privé en particulier. Sans salaire depuis au moins deux mois, les enseignants des écoles privées de Labé qui seraient plus de 1 500 personnes se demandent de nos jours à quel saint se vouer.

Evoluant exclusivement dans les écoles privées, ces pères de famille n’ont à ce jour que leurs yeux pour pleurer face au silence coupable des fondateurs d’école privée, s’ils ne sont pas simplement réduits à faire la manche, dans un univers où les bons samaritains se comptent sur les doigts d’une main.

« Depuis la mise en place de l’état d’urgence sanitaire, qui a suivi l’apparition du coronavirus ; les enseignants du secteur privé que nous sommes,  ne bénéficions d’aucun traitement salarial. Cela, alors que la plupart sont des pères de famille. Donc, il y a une catastrophe qu’il faut éviter pour ne pas que le confinement tue plus que le covid19 car il y a plus de 1 500 enseignants qui évoluent exclusivement dans le secteur privé au sein de la commune urbaine de Labé», déclare Alpha Mamadou Cellou Diallo, le porte-parole des enseignants du privé au micro de notre reporter.

Cet enseignant qui tire le diable par la queue dénonce la galère qu’ils vivent désormais au quotidien: « c’est avec cette galère qu’on a entamé le mois de ramadan et c’est avec cette galère qu’on risque de passer la fête. La nourriture de nos familles n’est pas assurée à plus forte raison les habits de fête. C’est l’enfer chez nous car le seul métier qu’on exerce est actuellement suspendu. Donc, depuis c’est silence radio du coté de nos responsables qui ont fermé les robinets», affirme-t-il.

Revenant à la charge, Alpha Mamadou Cellou Diallo enfonce le clou : « les dispositions du code du travail n’ont jamais existé ici à Labé, je peux même dire un peu plus loin ; au sein des écoles privées en république de Guinée. C’est là le vrai problème. Quand vous êtes là, vous avez un besoin, vous ne pouvez pas forcement attendre jusqu’à régulariser tout pour pouvoir vraiment vous y atteler. Le plus souvent c’est ce qui arrive. Mais cette faute n’est pas due aux enseignants seulement», enchaîne-t-il.

Ne comprenant pas le « silence coupable » du gouvernement, le porte-parole des enseignants du privé réclame une intervention de l’Etat : « vous savez, nous sommes dans une république et quand on dit république c’est l’État et c’est à l’État de protéger les citoyens surtout les plus faibles face aux puissants. C’est pourquoi on parle d’État. Dans la politique de l’État, dans sa politique de création et de protection de l’emploi, c’est une notion qui est intégrée à tous les niveaux», a-t-il laissé entendre.

Contacté par la rédaction locale de Guinéenews, des fondateurs d’écoles privées à Labé n’ont pas voulu commenter le sujet à notre micro. Comme si pour eux, les robinets sont fermés à tous les niveaux.

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