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Labé : Le préfet est accusé d’avoir interdit une assemblée du SLECG, qui a été réprimée par la sécurité.

Venue à Labé pour tenter une médiation dans la crise syndicale qui perdure à l’université, la mission nationale du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a été bloquée. En effet, le Préfet de Labé aurait interdit l’assemblée générale proposée par la mission du SLECG pour aplanir les divergences entre les enseignants de l’université, a appris Guinéenews.

Pourtant, selon le camarade Oumar Tounkara, le deuxième secrétaire général adjoint du SLECG et chef de la mission, c’est cette assemblée générale qui allait statuer si le bureau du SLECG de l’université allait être changé ou reconduit. Mais malheureusement, le Préfet Safioulaye Bah aurait interdit la rencontre.

«Nous avons été empêchés par Monsieur le Préfet après qu’on se soit présenté au Gouverneur, à l’Inspectrice de l’Education et à la Directrice Préfectorale de l’Éducation. Le secrétaire général du bureau préfectorale du SLECG nous a informés que le Préfet souhaiterait nous rencontrer dans son bureau. C’était à midi. A 14 heures 30, nous nous y sommes rendus. Nous avons trouvé un parterre de cadres. Le Préfet dit qu’il nous a appelés parce qu’il a vu un SMS truffé de fautes qui circule et qui demande une assemblée. Et il enchaine qu’une telle assemblée générale ne peut avoir lieu ».

Et de poursuivre : «Prenant la parole, j’ai répondu en lui disant qu’en tant que première autorité de la ville, s’il dit que l’assemblée n’aura pas lieu, c’est son plein droit ! Mais nous pensons qu’un responsable qui connaît effectivement son travail, un administrateur qui doit se mettre au-dessus ne devrait pas se mêler des affaires syndicales. J’ai dit cette vérité dans le blanc de l’œil. J’ai ajouté qu’un commis de L’État de son rang doit avoir vraiment les pieds sur terre. Il est Préfet de Labé pour un temps. Il a succédé à d’autres ! C’est un autre Préfet qui viendra après lui », ajoute le général Tounkara.

Comme on pouvait s’y attendre, les enseignants prêts à assister à l’assemblée générale et qui n’avaient pas la dernière information interdisant la réunion, avaient commencé dés 15 heures à rallier le lieu de rendez-vous. Aux environs de 16 heures et demie, des agents de sécurité sont venus les disperser au niveau de l’amphithéâtre ENI-CFP de Labé.

Ainsi, ils se sont dirigés vers le terrain du Lycée non loin du premier lieu de rassemblement. C’est là que les choses ont failli dégénérer. Les services de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les enseignants. Aucun blessé n’a pour l’instant été signalé.

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