Ce n’est un secret pour personne. La région de Labé regorge d’une potentialité touristique énorme. Mis en valeur et exploités, ces sites peuvent rapporter gros tout en créant des emplois.
Malheureusement, ce secteur est laissé pour compte. L’Etat ne s’investit pas dans ce domaine. Du coup, la représentation régionale s’étouffe et souffre. Elle a toujours du mal à faire sortir le secteur de l’ornière.
» Depuis que je suis à Labé comme Directeur Régional, je ne me gênerai jamais de le dire. Un Directeur Régional qui doit sillonner cinq préfectures, je n’ai eu que deux millions. Jusqu’à présent les missions de travail, c’est avec mes propres moyens. Et même les voyages à l’extérieur, c’est avec mes fonds propres. Les moyens logistiques ? Rien ! Ces deux millions, je les ai reçus en juin 2017. Le ministère n’a encore rien mis à ma disposition« , dénonce Fodé Ismaël Camara.
Avant de poursuivre : « Tout ce que je peux faire pour attirer l’attention de l’État, c’est faire des rapports et envoyer à mon ministère. Mais malgré toutes ces démarches, je n’ai jusqu’ici aucune réponse« , s’est il inquiété au bout du fil
.
A la question de savoir ce que fait la Direction Régionale pour sauver la situation, Fodé Ismaël Camara explique les efforts effectués sur le terrain :
« Lors de ma tournée, j’ai visité les échelles de Djinkan qui m’ont impressionné. J’ai même fait un film que j’ai déposé au niveau du département. Pour ce qui est des échelles de Djinkan (Lélouma) et la dame de Mali, il y a un projet en vue.
Je dois recevoir des Italiens au mois de février prochain pour qu’ils puissent voir comment aménager ces deux sites. Le Fouta est densément peuplé de sites touristiques.
J’ai quand même interpellé le ministère et les opérateurs économiques qui pourraient s’intéresser à l’aménagement des sites touristiques. Parce qu’un site touristique aménagé attire non seulement les touristes, mais c’est aussi une source de revenus. Je lance souvent ces appels et au niveau du département et au niveau des privés. Mais franchement pour le moment, ni l’Etat ni les opérateurs économiques, personne n’a pu faire quelque chose pour l’aménagement des sites touristiques », déplore le Directeur Régional.
Interpellé par rapport aux sources de revenus dont dispose cette direction régionale, le Directeur a été aussi très direct. » Comme sources de revenus, on a des petits établissements comme les motels, les restaurants ou encore les maquis qui payent des taxes mais, il y a trois mois on nous a dit de ne pas prendre ces taxes et que c’est désormais l’Office National du Tourisme qui doit venir les encaisser. Tout les directeurs régionaux ont fait des rapports pour envoyer à notre ministre, il y a trois mois de cela et jusqu’ici, il n y a pas eu de suite« .