Comme il fallait s’y attendre, le partage des 14 sièges qui composent la commission électorale préfectorale indépendante (CEPI) de Labé fait déjà des mécontents.
Au sein de l’opposition républicaine, des partis qui n’ont bénéficié d’aucun siège, dénoncent un partage inéquitable. C’est le cas de l’union des forces républicaines (UFR) et du parti des démocrates pour l’espoir (PADES).
Mamadou Morou Sow, le Secrétaire fédéral par intérim de l’UFR parle d’une méconnaissance des textes : « le problème, c’est une méconnaissance des principes. Des gens qui ne connaissent pas ce qu’il faut faire et comment il faut le faire, ont établi une liste pour l’envoyer. Et finalement, on donne des quotas. L’UFDG a attribué ces quotas là à d’autres partis de l’opposition en abandonnant l’UFR qui était candidat aux élections communales. Ainsi, on n’a pas eu de siège et malheureusement un de nos membres est allé signer la liste sans savoir de quoi il s’agissait. »
Du côté du PADES, son secrétaire fédéral Diané affirme avoir déjà déposé des recours auprès des autorités. « Nous sommes frustrés parce que nous nous sommes sentis lésés par rapport aux listes déposées. Donc, nous avons écrit des lettres de protestation aux autorités compétentes. On ne nous a pas attribué de place alors que normalement on devrait en bénéficier. Parce qu’on s’est dit qu’on doit tout faire par consensus avec les partis d’opposition pour que tout le monde puisse avoir quelque chose. Et par rapport aux conditions de désignation, nous remplissons certaines conditions comme nous avons participé aux dernières élections avec un résultat. »
Par ailleurs, faut-il le rappeler que la loi électorale que ce sont des résultats obtenus par chaque formation politique lors des trois dernières élections (législatives de 2013 ; présidentielle de 2015 et locales de 2018) qui déterminent si un parti peut avoir ou non un siège. Le total obtenu par parti politique à ces échéances, déterminera le nombre de siège que celui-ci aura au niveau des démembrements de la CENI. C’est sur cette base que l’UFDG a raflé tous les sièges de l’opposition au niveau des démembrements de la CENI à Labé. Des sièges que le parti de Cellou a voulu partager avec certains partis.
« Le cas spécifique de Labé, c’est le fait qu’au niveau de la CEPI par exemple, l’UFDG a partagé les sièges qui lui revenait avec le PEDN et l’UFR à la CEPI. Maintenant au niveau de la CECI (commission électorale communale indépendante), l’UFDG n’a partagé ses sièges avec le BL et l’UGVD. Voilà le problème », a expliqué Younoussa Baldé, le premier responsable de la jeunesse du bureau fédéral de l’UFDG Labé.
En outre, à la CEPI, le président met le point sur les i : « au fait, ce n’est pas nous qui devons gérer ce problème. Cela est géré au niveau des deux blocs (mouvance et opposition). Nous validons les listes consensuelles issues des deux blocs. Donc, tout parti qui se reconnait dans l’un de ces blocs, peut s’adresser à son bloc d’affiliation pour régler consensuellement leurs différends. »