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Labé: Immersion à Madinadian le village des pépiniéristes

Situé à Nadhel, un quartier périurbain de Labé à près 12 kilomètres, Madinadian abrite un nombre très important de pépinières qui alimentent la ville et ses environs en plants fruitiers entre autres. Ce sont des milliers de plants qui sont déversé sur le marché chaque année. Notamment chez des particuliers a constaté sur place Guinéenews.
Interrogé par rapport à cette activité, Lamarana Diallo avec plus de 25 ans d’expérience explique que  » c’est une activité que j’ai héritée de mon père. Au début je n’avais jamais imaginé faire de ce métier mon activité principale. Mais après des années d’aventure sans succès, je suis rentré à Madinadian ici. Mon père avait une plantation. A l’époque, il y avait un blanc qui travaillait avec mon père. Il a exigé de former les jeunes que nous sommes sur cette activité de pépinières.  Il y a de cela plus de 25 ans maintenant. C’est de là que tout est parti » se souvient le pépiniériste avant de poursuivre en ces termes :  » aujourd’hui, lorsque je vois le travail abattu, je m’en réjouis énormément. Actuellement, beaucoup d’autres personnes du village ont suivi le chemin là. Dans le village, il y a au moins cinq pépinières de ce genre. Aux alentours aussi et près de la rivière on dénombre, une dizaine d’autres pépinières » se rejouis-t-il.
Et de poursuivre : « c’est à travers ça que moi et ma famille vivons. J’ai actuellement plus de 25 mille plants. Je me focalise surtout sur les arbres fruitiers. Notamment les orangers, les citronniers, les mandariniers, les pamplemoussiers, les manguiers entre autres. Et tout dernièrement, on expérimente des espèces forestières. Le plant se négocie ici entre 15 et 25 mille francs selon le client et la taille du plant. (…). 
Dans le même sillage, Mamoudou Sow également pépiniériste dudit village renchérit :  » ici dans notre village, actuellement, c’est notre principale activité. Après mon frère et moi, beaucoup d’autres personnes ont suivi notre voie. Et c’est vraiment un réel plaisir. Ici, dans ma pépinière, comme vous pouvez le constater, il y a plus de 20 mille plants. Généralement des plants fruitiers. C’est à travers ça que j’ai réussi à avoir deux plantations que j’exploite actuellement ici.(…). Dans un premier temps, nous cherchons à faire pousser les porte-greffes qui sont généralement les citronniers qui son les plus enclin à supporter certaines maladies. Une fois que la taille nécessaire est atteinte, nous les greffons. Nous avons plusieurs variétés d’orangers, de manguiers et de citronniers ici. C’est ce que nous proposons aux clients qui sont pour le moment que des particuliers. On n’a pas encore de contact avec les ONG ou le gouvernement. C’est d’ailleurs ce qui nous fatigue parfois », souligne Mamoudou Sow.
Sur la même lancée, rencontré à la rentrée principale d’une des pépinières visitées, une femme explique hors micro :  » nous sommes en train de remplir ces caoutchoucd de la terre et du composte. C’est dans ces caoutchoucd que les graines seront déposées pour les faire pousser ensuite. (…). C’est à la demande du patron » , a t-elle fait comprendre.
Faire une pépinière est quelque chose de très fastidieux. Il faut des moyens, de la patience, de la persévérance et surtout de l’assiduité dans l’activité, nous apprend t-on.
«  (…). Ce n’est pas du tout donné à chacun de faire une pépinière. C’est un travail très difficile et de longue haleine. Il faut non seulement des moyens mais aussi et surtout énormément du temps. Par exemple, ici, seul je ne peux pas prendre soin de tout ces plants. (…). Et comme vous le savez, nous, on ne vend que pendant la saison des pluies. Nous sommes obligés de faire appel aux mains d’oeuvre locales pour pouvoir joindre les deux bouts. On négocie, ils travaillent et lorsque la saison des pluies arrive et qu’on commence à vendre, on les paye. C’est comme ça que nous évoluons ici », detaille Lamine Diallo.
Cependant, tout n’est pas parfois rose chez ces pépiniériste. Affronter la saison sèche est un véritable défi pour eux. A cela s’ajoute le manque voir même l’absence de l’Etat pour accompagner ces chenilles ouvrières de l’environnement.
 » Le principal problème auquel nous faisons face ici, c’est le problème lié à l’eau pendant la saison sèche. Bien que nous habitons près de la rivière, parfois, elle tarit. C’est pourquoi j’ai aménagé un bassin ici. On pompe l’eau à partir de la rivière pour pouvoir arroser la pépinière. Mais c’est extrêmement difficile parfois  » avoue Lamarana Diallo avant d’ajouter que « en plus de ça, nous rencontrons des difficultés dans l’écoulement de ces plants. En ville, nous n’avons même pas une place adaptée. Et le gouvernement ne nous vient pas à l’aide. Si non, nous avons de l’expérience et du savoir faire. Si c’est des plants forestiers qu’ils on besoin, qu’il nous avertisse à temps et nous, on saura quoi faire pour les satisfaire. Nous sollicitons vraiment leur aide pour qu’ensemble on mène la lutte contre la déforestation et la destruction de l’environnement ».
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