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Labé : entre hausse, rupture et crise financière, le marché est secoué pendant le Ramadan

A quelques heures du début du mois saint de ramadan qui marque le début du jeûne musulman, l’équipe de la redaction de votre quotidien électronique Guineenews s’est invitée au marché central de Labé, histoire de s’enquérir de la situation du panier de la ménagère. Ce dimanche 10 mars 2024, le plus grand marché de la région administrative refoule du monde. Des grossistes, aux détaillants, en passant par le marché Yenguéma, l’affluence est impressionnante. Mais force est de reconnaître que la crise financière et la hausse du prix de plusieurs denrées de première nécessité impactent négativement les transactions.

Alhassane Sow, vendeur de riz donne la couleur des prix des denrées de grande consommation. « Les prix sont plus ou moins stables. C’est juste que les gens n’ont visiblement pas de moyens pour s’en procurer car comme vous le savez, le dernier ajustement des prix par l’État est péniblement supporté par plusieurs ménages. A ce jour, le riz du pays qui nous vient de la forêt est vendu à 8 500 GNF le kilogramme soit 425 000 GNF le sac de 50 kilogrammes. Par contre beaucoup d’autres vendent le même sac à 450 000 GNF soit 9 000 GNF le kilogramme. Le riz blanc importé qu’on appelle communément « dollar » est à 360 000 GNF le sac. Celui qui est plus sollicité par les clients, c’est-à-dire le riz blanc appelé suprême est en rupture de stock depuis quelques semaines et on ne comprend rien car pratiquement personne n’en dispose de nos jours et aucune communication », soutient-il.

La pomme de terre qui est également un aliment de base surtout lors du mois de ramadan commence déjà son envolée. De 4 000 GNF lors des jours précédents, la pomme se négocie actuellement entre 7 et 8 0000 GNF le kilogramme selon un constat de Guineenews.

« On n’est pas responsable de cette augmentation car c’est avec les producteurs qu’on achète au quotidien pour venir chercher un petit bénéfice. La hausse c’est au niveau des fournisseurs. Voilà pourquoi on est à 7 000 GNF, et ça risque d’augmenter davantage car beaucoup de producteurs sont en rupture de stock, alors que la demande ne fait que s’accroître avec le mois de ramadan », prévient Aissatou Tounny Diallo, détaillante au kilogramme.

« Il y a actuellement toutes des catégories de prix sur le marché. La mayonnaise se négocie entre 34 et 36 000 GNF. le beurre comme la marque  »Jadida », il y a une rupture en ce moment et c’est très difficile pour ne pas dire impossible de s’en procurer. Pour le sucre, le prix est plus élevé que l’année précédente.  De nos jours, il faut débourser entre 415 et 420 000 GNF pour avoir le sac de 50 kilogrammes. Donc, l’écoulement est au ralenti, car c’est comme si les gens n’ont pas les moyens de s’en procurer. Beaucoup de personnes viennent demander mais rares sont celles qui achètent », déclare Amadou Diallo qui pointe du doigt une situation économique non favorable.

Légère baisse au niveau de l’oignon selon Siradio Diallo. « Pour ce qui est des produits que nous disposons et qui sont très sollicités en ce mois béni, c’est d’abord les œufs dont l’alvéole est montée jusqu’à 40 000 GNF ; l’huile de palme dont le 20 litres est vendu à 170 000 000GNF. Pour ce qui est de la pâte d’arachide, le kilogramme est vendu à 16 000 GNF, alors que le sac d’arachide est à 220 000 000GNF, l’huile d’arachide à 260 000 GNF. Le sac d’oignon se négocie aujourd’hui à 220 000 GNF ; l’huile d’arachide, le bidon de 5 litres qui se vendait à 90 000 000GNF est à 75 000 GNF cette année ; donc une légère réduction de ce côté. Par contre, un carton de tomate en pâte est vendu à 90 000 GNF « , explique-t-il.

Il faut par ailleurs signaler qu’une crise de pain est constatée au début de chaque mois de Ramadan dans la commune urbaine de Labé où la demande est souvent supérieure à l’offre.

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