C’est un secret de polichinelle que les hommes en tenue, les chauffeurs de taxi en particulier et syndicalistes en général se regardent en chien de faïence dans la préfecture de Labé. Ce, depuis les violences enregistrées en juillet dernier en marge des manifestations syndicales. Des violences au cours desquelles au moins, six véhicules du syndicat ont été fortement endommagés.
Un acte de vandalisme mis à l’actif des forces de défense et de sécurité par le syndicat qui les accusent d’avoir violé la bourse du travail en pourchassant des leaders syndicaux qui étaient en réunion tout en vandalisant tous les véhicules qui y étaient. Un mois après ces incidents, la tension reste toujours vive entre syndicats, chauffeurs et hommes en tenue.
Ainsi, les chauffeurs auraient unilatéralement décidé de ne plus transporter d’homme en tenue dans leur véhicule. Une information confirmée par Tanou Nadhel Diallo secrétaire administratif du syndicat des transports et mécanique général CNTG (confédération nationale des travailleurs de Guinée). « C’est dans ces véhicules qu’ils voyagent, c’est dans ces véhicules qu’ils déposent leurs colis ainsi de suite. Maintenant, les véhicules ont été endommagés. J’ai entendu des chauffeurs dire qu’il faut que les hommes en tenue réparent ce qu’ils ont endommagé pour qu’on reprenne la collaboration. Mais ce n’est pas une décision du bureau », précise-t-il.
« Nous, notre position était que les responsables de ces violences comprennent qu’ils ont failli à leur devoir et ont causé du tort à leurs semblables car ils ont d’abord été civils comme nous avant de prendre la tenue. Et après le service, ils rejoindront les civils que nous sommes. Qu’ils sachent que c’est à des frères et à des parents qu’ils ont causé ce mal. Il faut qu’ils le reconnaissent, qu’ils soient sanctionnés et qu’ils réparent ce qu’ils ont endommagé », a déclaré le secrétaire administratif du syndicat des transports et mécanique général CNTG.
Selon nos informations, les autorités locales de Labé ont tenté en vain de faire revenir les chauffeurs sur leur décision. En attendant, les hommes en tenue sont tenus et obligés de se débrouiller avec les moyens du bord.