Comme il fallait s’y attendre, la paralysie de la circulation qui a commencé tard dans la nuit d’hier dimanche, a continué de belle ce lundi dans la commune urbaine de Labé. A partir de 9 heures, toute la corniche a été prise d’assaut par les manifestants infiltrés de loubard qui ont érigé des barricades sur l’essentiel des voies routières de Labé, a constaté sur place Guinéenews.
Du carrefour Konkola (en allant vers le stade) en passant par la place des martyrs, le carrefour Bilaly, Daka 1 et 2, Tata 1, rond-point Hoggo M’bouro, Texas, Malisadio jusqu’au niveau de la nationale numéro 1 (Tinkisso – Safatou) ; les jeunes ont érigé des barricades, brulé des pneus à chaque 30m. Obstruant ainsi le passage même aux piétons. Le peu de personnes qui s’y aventure se voient dépouiller le plus souvent de leurs biens.
Des encadreurs et élèves du collège Konkola qui ont voulu faire cours ont été agressés. Le directeur des études de ladite école, Barry Mamadou Mouctar témoigne : « nous étions en situation de classe ce matin, les 13 professeurs programmés étaient là à l’exception d’un seul qui était malade. Vers 09 heures 30, les enfants ont fait soudainement irruption à l’intérieur de la cour en jetant des cailloux. C’est ainsi qu’il y a eu la débandade. Certains élèves ont été blessés, des professeurs dont moi et la professeure de mathématiques avons été blessés. Mais heureusement les enfants nous ont sauvés. Donc, il y a eu trois professeurs blessés, un qui a perdu son téléphone. Pour les élèves comme ils partaient en courant on ne peut estimer le nombre de blessés. Mais beaucoup ont été blessés. »
Interpellé par Guinéenews sur ces scènes de violences, le préfet de Labé dit attendre le rapport de la mairie qui est la première autorité communale. Par contre, El Hadj Safioulaye Bah annonce une réunion d’urgence qui regrouperait autorités régionale, préfectorale et communales au gouvernorat de Labé. Selon lui, c’est au sortir de cette réunion que des dispositions seront prises.
Par ailleurs, c’est une marée humaine qui est sortie pour observer une marche pacifique dans les rues de la ville. Par endroits, les manifestants ont voulu s’attaquer à la caserne des gendarmes. Mais, les tenants de cette option ont été vite dissuadés par les responsables du FNDC.