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Labé : clôture de la formation des acteurs de la société civile et communautaires sur l’approche de la sécurité humaine et mécanismes de protection des victimes de traite des êtres humains.

Entamé jeudi dernier par les discours et messages des autorités, responsables et représentants des institutions impliquées dans la lutte contre la traite des êtres humains en Guinée, l’atelier de formation des acteurs de la société civile et communautaire a pris fin, ce samedi 22 juillet 2023, dans la salle de conférence d’un réceptif hôtelier de la commune urbaine de Labé, a constaté sur place Guineenews.  C’était en présence notamment de l’organisation internationale pour les migrations, le haut-commissariat des nations unies des droits de l’homme, le CNLTPPA, Ministère de la Promotion Feminine , de l’Enfance et des Personnes Vulnérables , le ministère de la Sécurité et de la protection Civile, le ministère de la Justice et le Haut commandement de la gendarmerie Nationale
Au sortir de la formation, les participants dans leur ensemble se sont félicités de la qualité des débats mais aussi du niveau des échanges qui ont permis d’harmoniser les positions des uns et des autres sur la lutte contre la traite des personnes. «Cet atelier nous a donné des notions qu’on ne connaissait pas dans le cadre de la traite des personnes et pratiques assimilées. A l’issue de cet atelier, nous avons tous les outils qu’on ne connaissait pas dans le cadre de l’identification des personnes victimes de traite et pratiques assimilées. Nous avons aussi compris quels sont les mécanismes de prise en charge de ces personnes et comment les accompagner afin de les rétablir dans leurs droits. Et on a aussi compris à l’issue de cette formation la sécurité humaine parce que c’est ce qui pour la plupart, causes de la traite des personnes parce que si une personne n’est pas dans un environnement propice pour son épanouissement elle ne peut pas rester dans cet endroit », rapporte Barry Mamadou Saidou président de l’antenne régionale de Mamou de l’organisation Guinéenne contre la migration irrégulière en abrégé (OGELMI).
Mamadou Kébè Bah, coordinateur préfectoral de l’ONG ouvrir les horizons basés à Pita estime avoir acquis assez d’expériences pour défendre les victimes de la traite dans sa zone d’intervention. « Nous sommes des acteurs de la société civile, intervenants dans le domaine de la protection des enfants. Mais ça trouve que parfois nous sommes en manque d’expérience ou de certaines notions par rapport à la protection des enfants. Donc, la raison pour laquelle cet atelier nous a beaucoup permis d’avoir des outils sur les mécanismes de la protection des droits humains. Nous avons traité deux cas ici, c’est tout ce qui est lié à la traite et tout ce qui est aussi lié au trafic. Donc, nous avons largement compris ces deux notions là et ça va nous permettre d’agir sur le terrain ; identifier, détecter et vérifier les cas ; mais aussi le référencement des cas vers les autorités compétentes », soutient-il.
De son côté, Algassimou Lamine Diallo de la PECUDE a été très marqué par la thématique. « Ça m’a beaucoup marqué parce que-là, nous sommes outillés pour participer activement à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées en République de Guinée surtout au niveau de notre région Labé. La formation-là était vraiment nécessaire parce que ça nous a outillé pour mieux participer à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées parce que nous savons que surtout au niveau de la région de Labé, il y a des préfectures frontalières au Mali, la Guinée Bissau, … » réagit cet autre.
‘’ C’est fût une école’’ déclare Madame Kebe Kadiatou Baillo Soumano, inspectrice régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Mamou. « Ça fait maintenant 15 ans que je suis dans la lutte contre les violences en Guinée. Mais, on était en train de traiter cette thématique sans se rendre compte parce que vu les définitions données ici, vu les cheminements pour la détection, l’identification et tous les processus, on était là sans comprendre que c’était de la traite. Donc, ça été un bon enseignement pour moi et incha allah (s’il plaît à Dieu) je vais faire la démultiplication aussi auprès de mes assistants sociaux, de mes chargés des questions de l’enfance qui sont tout près des communautés. Donc, je vais faire tout possible pour que la démultiplication ait lieu au niveau de ma région » a-t-elle promis.
El hadj Taslima Bah, le secrétaire à l’organisation de l’inspection régionale des affaires religieuses de Labé promet une restitution à qui de droit. « J’ai appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas dans le cadre de la protection de l’être humain. Il y a la migration, il y a la traite des êtres humains, il y a la tracasserie par rapport aux enfants ; donc, j’ai été outillé pour apporter des conseils aux imams afin qu’ils insèrent dans leur sermon la protection de l’être humain qui est très important. A travers cette formation on donnera des conseils aux maîtres coraniques de bien s’occuper de leurs enfants, aux imams d’inclure dans leurs sermons des conseils et sensibilisations par rapport à la protection humanitaire », rassure ce religieux.
Chargée des programmes nationaux de lutte contre la traite des personnes au niveau du système des Nations unies pour les migrations, Madame Touré Kadiatou ne cache pas ses sentiments. « Mes impressions, je vois que la société civile est vraiment engagée, les participants sont vraiment engagés. Ils sont venus motivés, très engagés. Mais ce qui m’a de plus impressionné c’est la présence des leaders religieux qui ont été délégué au niveau de leur inspection pour venir prendre part avec l’âge et tout mais ils étaient là. Durant les trois jours de formation. Donc, c’est quelque chose qui m’a vraiment impressionné et je crois qu’avec les sermons comme ils nous ont déjà promis, les sermons doivent passer dans les mosquées, à l’église ; ils ont promis d’aider en faisant passer le message. Donc on avait les religieux avec nous, les deux groupes (chrétiens et musulmans). Déjà c’est quelque chose qui montre qu’ensemble on va lutter contre la traite des personnes » entame-t-elle.
Et de poursuivre, « la formation c’est une continuité. On donne des notions de base, on cherche à faire comprendre les gens mais au moins je peux me dire aujourd’hui parce qu’il y a eu des pré-tests, je me rends compte que les 80% des participants peuvent faire la différence entre la traite et les autres infractions criminelles » estime chargée des programmes nationaux de lutte contre la traite des personnes au niveau du système des nations unies pour les migrations.
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