C’est le 2 juin 2017 que le Professeur Alpha Condé a signé le décret érigeant la localité de Tarambaly en sous- préfecture. Quatre ans après, soit le 16 mars 2021, l’assemblée nationale a adopté sa transformation en commune rurale, faisant d’elle, la 13 ème dans le rang des communes rurales de la préfecture de Labé.
Tarambaly est peuplée d’environ 12 536 âmes, réparties dans quatre districts : Tarambaly-centre, Dar-es-salam, Madinatoul-Salam et Konkorin. Les populations sont à vocation agro-pastorale.
Mais, au fil des ans, les autorités locales se heurtent aux manques d’infrastructures nécessaires pour abriter et viabiliser une commune rurale digne de nom.
Une commune rurale qui peine encore à sortir de l’ornière
Malgré les écueils qui plombent son essor, la localité trace peu à peu son chemin.
Le président de la délégation spéciale qui fait office de maire de la commune rurale de Tarambaly égrène les difficultés rencontrées et les défis à relever « ça n’a pas du tout été facile. Depuis le départ, jusqu’à la concrétisation de nos souhaits de voir Tarambaly érigée en sous-préfecture, puis en commune rurale. (…). Et comme c’est nous qui avons demandé, nous sommes obligés de relever le défi et de nous battre pour le rayonnement de notre Tarambaly, » reconnaît à l’entame, Mamadou Siradiou Diallo, le président de la délégation spéciale.
Poursuivant, il explique que » la commune rurale de Tarambaly n’a pas vraiment de sources de recettes. Après notre installation, sur fonds propres, nous avons réussi à restaurer une maison qui nous sert de bureau et de salle de réunion. Tout ce que nous faisons ici actuellement, c’est avec l’appui des bonnes volontés, notamment nos ressortissants. Nous avons réussi à doter notre commune, d’un centre de santé, ce qui constituait l’une de nos priorités. (…). Nous n’avons pas de marché proprement dit. C’est aux abords de la route ici, qu’il y a un petit marché. Dans le passé, nous avions le marché hebdomadaire qu’on a perdu. Mais nous comptons le remettre en place. Nous avons une boucherie au fonctionnement intermittent lié à celui de l’abattoir. Deux situations qui relèvent de la cadence de fourniture du bétail, a fait savoir Siradiou Diallo.
Et d’ajouter : » le sous-préfet a un bureau. Mais il n’a pas de logement. Nous sommes en train de finaliser le problème de logement pour nos fonctionnaires. Très bientôt, ce souci sera surmonté. «
Toujours dans le registre des difficultés rencontrées pour faire de Tarambaly une commune rurale à part entière, Mamadou Siradiou Diallo déplore les échecs répétés qu’ils ont toujours rencontrés, dans la création d’un compte bancaire pour leur commune.
« Nous n’avons pas encore réussi à créer le compte bancaire de la commune. On a effectué toutes les démarches nécessaires. Mais il faudrait un montant appartenant en propres à la commune pour l’ouverture du compte. Malheureusement, on ne dispose pas de ce montant là encore. En plus, il faut que ledit compte soit régulièrement alimenté. «
« Aujourd’hui, nous sommes en train de nous battre pour voir comment doter Tarambaly de toutes les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement d’une commune rurale. Certes, ce n’est pas facile, mais nous estons optimistes et déterminés à réussir. Par ma voix, nous demandons l’implication de tous les fils et filles de Tarambaly, ainsi que les autorités à tous les niveaux pour nous appuyer dans l’atteinte de cet objectif « , a sollicité le président de la délégation spéciale.
Faut-il aussi signaler que malgré ces difficultés, Tarambaly reste une localité stratégique de par sa position géographique. Elle est située à seulement 18 kilomètres du centre-ville de Labé, et à cheval entre Sannoun, Dionfo et Kalan.
Cette commune rurale pourrait, dans le futur, être la chasse gardée de bon nombre de personnes, si un projet de véritable développement est enclenché. Elle se situe à la croisée des chemins, entre les préfectures de Tougué et de Koubia.