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Labé : 361 enseignants contractuels toujours privés de leurs primes

Ayant entretenu les élèves pendant la grève déclenchée le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), les 361 enseignants supplétifs de la région administrative de Labé attendent d’entrer en possession de leurs primes d’encouragement. Ce, malgré les multiples rappels tant au niveau des représentations locales de l’éducation qu’au niveau national. (photo d’archives)

Selon nos informations, le ministre de l’Education nationale aurait soutenu que les enseignants contractuels de Labé ne seront pas payé parce qu’ils n’ont pratiquement pas fait de cour lors de la crise.

Une position qui provoque l’ire des contractuels. Sous le sceau de l’anonymat, cet enseignant précise : « lors de la grève du SLECG, tout le monde sait que nous enseignants contractuels de Labé ont dispensé des cours à l’image d’autres villes comme Conakry. C’est quand il y avait des manifestations, on libérait les élèves. Ils ne peuvent pas aujourd’hui payer les enseignants de Conakry, Kindia… et écarter nous autres. C’est vraiment injuste», estime-t-il.

Dans le même ordre d’idées, Algassimou Yembering Diallo s’interroge : «ce qui sont retenus, sont au nombre de 361 à être engagés comme contractuels de l’Etat. Nous avons appris que le ministre nous a demandé de rendre les classes. Cela fait très mal. Maintenant pour les primes, nous nous demandons pourquoi pas Labé, Mali, Lélouma, Koubia, Pita.»

Un autre enseignant qui a aussi préféré garder l’anonymat soutient: « maintenant qu’ils se sont compris avec les membres du SLECG, ils nous ont abandonnés. Nous voulons être engagés à la fonction publique. Mais avant qu’ils nous rendent nos primes d’abord.»

A l’inspection régional de l’éducation (IRE) de Labé, c’est Laye Kéita, le chef de la section pédagogique qui réagit en ces termes : «parmi les contractuels de Labé, y en a qui ont fait deux mois, un moi et quelques jours. Je ne voudrais pas qu’on leur paye trois mois de prime d’encouragement mais au prorata de ce que ces contractuels ont fait. Pour Lélouma d’ailleurs même s’il y avait des primes à payer, le cas de Lélouma serait extrêmement difficile.»

Aux dernières nouvelles, les autorités locales de l’éducation de Labé auraient déposé une doléance au département afin que ces contractuels puissent être rétablis dans leurs droits. Dans l’attente d’une réaction favorable, les 361 enseignants supplétifs de Labé n’ont que leurs yeux pour pleurer.

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