Lors de la conférence annuelle du groupe régional africain de l’Union Internationale des Magistrats (IUM), qui s’est tenue récemment à Monrovia, au Liberia, l’Association des Magistrats de Guinée (AMG) a été représentée par son président, Mohamed DIAWARA, et sa secrétaire générale chargée des affaires sociales, Sylla Juliette Mamy.
Devant des confrères venus d’une vingtaine de pays, y compris des représentants des deux pays observateurs que sont le Ghana et la Sierra Leone, Mohamed Diawara a porté la voix des magistrats guinéens. Dans son discours lors de cette conférence, le président de l’AMG a invité ses confrères africains au respect de la légalité, au courage et à la persévérance. Pour Diawara, c’est là la clé pour créer de meilleures conditions de travail en faveur de la corporation. Il est convaincu que, en termes de justice et de gouvernance, les pays africains partagent presque les mêmes réalités.
Si Mohamed Diawara insiste sur l’amélioration des conditions de travail pour les magistrats, c’est parce qu’il croit que c’est l’une des conditions essentielles pour parvenir à une amélioration de l’efficacité et de la qualité des services judiciaires. « Seule la Justice peut libérer un État des difficultés en tout genre. À travers la Justice, on peut facilement favoriser le développement socio-économique d’un État, et sans cette Justice, aucun État, où qu’il soit, ne peut se développer », estime Mohamed Diawara. Il ajoute : « Donc, chaque Association de Magistrats, présente ici, doit œuvrer davantage pour la promotion, la protection et la sauvegarde de l’indépendance du pouvoir judiciaire dans nos États respectifs. Légalement, seules les Associations de Magistrats peuvent avoir l’audace et la responsabilité de signaler les manquements et violations des textes relatifs au statut des juges ».
Cette année, la conférence annuelle du groupe régional africain de l’Union Internationale des Magistrats (IUM) a été organisée au Complexe ministériel Congo Town de Monrovia par l’Association nationale des juges du Liberia. L’ouverture de la session a été marquée le 5 mai par la présence du Président Joseph Nyumah Boakai, du vice-président Jérémah Kpan KOUNG, et de la présidente de la Cour Suprême, Nyene Gyapay Yuoh. La cérémonie a également rassemblé de nombreux praticiens du droit et universitaires libériens.
Plusieurs thèmes ont été débattus au cours de cette session, notamment les relations entre les juges et les avocats pour l’amélioration du service public de la justice, l’émergence de l’intelligence artificielle et ses impacts sur les droits privés, les rôles des tribunaux dans la lutte contre les abus de pouvoir de la Police, et le rôle du pouvoir judiciaire dans la protection des personnes contre la discrimination.
Après avoir assisté à cette session, le défi pour l’AMG reste d’organiser la conférence en Guinée.
À souligner que le groupe régional africain est la section africaine de l’Union Internationale des Magistrats (IUM), qui a le statut d’observateur au sein de l’Assemblée générale des Nations unies.