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La « seconde mi-temps » commence pour l’urbanisation de la Chine

Shi Ling, journaliste au Quotidien du Peuple

La Commission nationale du développement et de la réforme et 18 autres organismes gouvernementaux ont récemment conjointement publié « L’avis pour faciliter la nouvelle urbanisation dans les grands sites de relocalisation pour la réduction de la pauvreté afin de parvenir à un développement de haute qualité ». Pour consolider et multiplier les progrès en matière de réduction de la pauvreté par la relocalisation, il est indispensable d’intégrer les sites de relocalisation dans le développement des villes où ils sont situés.

L’urbanisation est une voie nécessaire à la modernisation. La promotion de l’urbanisation revêt une grande importance pour résoudre les « trois questions rurales (l’agriculture, les zones rurales et les paysans) », promouvoir un développement régional coordonné, stimuler la demande intérieure et promouvoir la montée en gamme des industries. Le rapport du 20e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) propose de mettre en œuvre un nouveau type de stratégie d’urbanisation, de promouvoir un nouveau type d’urbanisation centré sur l’homme et d’accélérer l’urbanisation des habitants ruraux qui se sont installés dans les villes.

L’urbanisation de la Chine, grand pays en développement avec une grande population, est une chose sans précédent dans l’histoire du développement humain. Ce qui s’est passé à l’étranger a prouvé que l’ancienne voie de l’expansion extensive, du déséquilibre entre l’homme et la terre, de l’endettement et de la destruction de l’environnement n’est plus adaptée, et doit être abandonnée. Au cours de la dernière décennie de la nouvelle ère, la Chine a exploré un nouveau type d’urbanisation aux caractéristiques chinoises, axé sur les personnes et avec un aménagement optimisé, qui promeut en même temps l’industrialisation, l’informatisation, l’urbanisation et la modernisation de l’agriculture, au profit de l’écologie et de la transmission culturelle. Ce nouveau type d’urbanisation, avec les objectifs appropriés et dans la bonne direction, permet de libérer l’énorme potentiel de la demande intérieure, d’augmenter la productivité, de briser la dualité ville-campagne, de promouvoir l’équité sociale et la prospérité commune, au bénéfice de l’économie mondiale et de l’environnement.

Les villes sont la « locomotive » de la modernisation et un important vecteur de développement de qualité. Pour favoriser le développement économique et social, il faut continuellement optimiser l’aménagement spatial et la forme de l’urbanisation. Les groupements de villes et les aires urbaines doivent pleinement jouer leur rôle en améliorant la capacité d’accueil économique et démographique et en stimulant le développement des régions avoisinantes. Il est également nécessaire d’orienter le développement des petites villes, de développer l’économie des comtés et de résoudre les problèmes dus à l’étalement urbain.

À l’heure actuelle, l’urbanisation de la Chine est entrée dans la « seconde mitemps« , qui correspond à une période de transition critique passant de la phase ultérieure d’une urbanisation rapide à la phase mature de l’urbanisation. À l’avenir, la mise en place d’un modèle de développement coordonné des grandes, moyennes et petites villes, basé sur les groupements de villes et les aires urbaines, et l’urbanisation avec les comtés comme vecteurs importants, représentent la direction à suivre afin de faire avancer davantage l’urbanisation et une force motrice inépuisable pour un développement économique de haute qualité.

Ces dernières années, plusieurs villes chinoises se sont activement efforcées de devenir villes nationales exemplaires, reconnues pour une gouvernance efficace et précise. L’urbanisation nécessite à la fois une « expansion vers l’extérieur » et un « développement vers l’intérieur ». Il est nécessaire de résoudre les problèmes liés au développement et de répondre aux divers besoins des différents groupes. Il faut restaurer l’espace écologique de la ville pour que les résidents puissent voir les montagnes, les rivières et se souvenir de leur ville natale avec une impression positive. Il faut également améliorer le système de santé publique pour que les gens aient un plus grand sentiment de satisfaction, de bonheur et de sécurité. En outre, il convient de créer un environnement porteur pour la création d’entreprise, permettant ainsi aux talents de s’épanouir. Chacune de ces tâches appelle à améliorer la capacité de planification urbaine, de construction et de gouvernance.

L’urbanisation des personnes est au cœur de la nouvelle urbanisation, dont l’objectif principal consiste à permettre aux résidents ruraux capables de trouver un emploi stable dans les villes et d’y vivre de le faire. Au cours des dix dernières années, la Chine a vu 130 millions de résidents ruraux et autres résidents permanents s’installer dans les villes. Pour continuer à aider les résidents ruraux à s’installer dans les villes, il est nécessaire d’approfondir la réforme du système de livret de famille afin qu’ils puissent « accéder aux villes ». Il faut améliorer les services publics tels que l’éducation et les soins médicaux afin qu’ils puissent « y rester », et améliorer leurs compétences professionnelles afin qu’ils puissent « se développer ».

En s’adaptant au nouvel espace de vie et au changement de leur statut de livret de famille, ainsi qu’en réalisant un changement de statut professionnel et de mode de vie, les résidents ruraux pourront véritablement s’intégrer dans un nouvel environnement et commencer une nouvelle vie.

Un tel changement aura des implications profondes. Le taux d’urbanisation de la population permanente est passé de 10,6% au début de la fondation de la République populaire de Chine à 65,2% à la fin 2022. La Chine, pays autrefois profondément rural, accélère sa transition vers une « Chine urbaine ».

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