Depuis quelques années, notre pays se retrouve, peu à peu, confronté à la célébration de cette fête qui, pensons nous, n’est inscrite nulle part, dans le répertoire officiel de nos fêtes légales ou religieuses. Comment cela nous est-il arrivé, se demande-t-on ? La réponse la mieux partagée est celle qui fait référence au fameux concept de la mondialisation qui peut être un fourre-tout quand on en fait un mauvais usage. C’est le cas, lorsque, sous l’effet du mimétisme, l’acculturation qui en résulte, se pare du manteau de la modernité, pour faire perdre les repères. On est alors comme absorbé. Et c’est bien ce qu’on voit s’instaurer, de plus en plus, chez nous. Les jeunes sont les premiers touchés par le phénomène. D’autant qu’ils sont plus sensibles aux nouveaux messages véhiculés et que ceux-ci sont teintés de tendresse, d’amour et de rêverie, comme le laisse accroire, tout le long discours sur la Saint Valentin. C’est ainsi que, dès lors qu’ils intègrent et assimilent, une telle idée, ce sont nos mœurs et traditions qui en pâtissent sérieusement. Elles sont bousculées, reléguées au second plan ou sinon même oubliées. Mais, diront les jeunes, on est conquis, non ! La Saint Valentin est là, non ! Merci. Le reste est sans importance. Vive la fête ! Pendant ce temps, demandez autour de vous, qu’on vous explique la signification de cette fête, son origine et son utilité pour notre pays, etc. Il n’est pas certain d’avoir une réponse exacte. Tout cela est importé de chez les blancs. Même si certains pays africains ont emboité le pas, il y a longtemps, est-ce une raison de les imiter à notre tour ? Par simple mimétisme, juste pour paraître moderne et ‘’à la page’’ !
Mais, ouvrons les yeux ! Ce niveau du débat est déjà largement franchi pour qu’on s’y attarde. A présent, nous sommes dans la célébration pleine et entière de cette fête qui fait souche chez nous. Depuis des semaines déjà, bon nombre de nos compatriotes s’attellent à préparer l’évènement. Il faut faire un tour au marché pour s’en rendre compte. Les achats de vêtements, chaussures et autres gadgets battent leur plein. Tout cela pour les cadeaux aux bien-aimés (es), aux conjoints(es) et aux soupirants (es), etc. La couleur rouge est très recherchée pour la concordance avec l’esprit du 14 février qui veut que tout soit revêtu de cette couleur. Les réseaux sociaux eux-mêmes, pour peu qu’ils soient accessibles, contiennent des messages d’amour, à faire pâlir de jalousie, le meilleur des poètes.
C’est toute cette euphorie qu’il va falloir encore gérer. Les services de sécurité vont nécessairement se mobiliser, avec les moyens humains et matériels que cela exige de l’État, dont c’est la mission. En retour, il revient aux citoyens de rester prudents, dans la célébration de la fête des amoureux. Pour que l’amour ne leur fasse pas perdre le sens de la retenue, quand ils sont dans la circulation. L’amour est un sentiment des plus beaux et nobles que Dieu a créé. Chacun rêve de le faire durer le plus longtemps possible. Et cela n’est possible que si on évite les accidents qui ont déjà entraîné des accidents mortels et avec blessés graves. Cela s’est vu les années passées, surtout à moto.
Évitons de répéter les mêmes tragédies cette nuit du 14 février, pour que nous puissions jouir, le plus longtemps possible, en paix et en sécurité, de tout l’amour que nous éprouvons pour l’élu (e) de notre cœur.