La buse métallique qui supportait le remblai au niveau de la chaussée entre Karanah et Bangoueta a été emportée par les fortes pluies de la nuit dernière, entraînant ainsi une rupture de la circulation entre Lola et N’Zérékoré. Une situation qui affecte sérieusement les usagers de cette route qui permet de rallier la Côte d’Ivoire et le Liberia.
Sékou Condé, chauffeur de taxi à Lola déplore cette rupture de la circulation entre Lola et N’Zérékoré : « Aujourd’hui, nous sommes fatigués, surtout les chauffeurs de l’axe Lola-N’Zérékoré. L’eau a emporté la buse dans la nuit, suite à la grande pluie. Il n’y pas de passage et il n’y a pas de déviation. Les motos ne peuvent pas passer, à plus forte raison, les taxis brousse. Nous demandons au Gouvernement de réparer ce pont rapidement. De Belle-vue à N’Zérékoré, jusqu’à la sortie de Karanah, il n’y a pas de souffrance que nous n’ayons pas vécue aujourd’hui. Concernant la déviation, la plupart des chauffeurs n’acceptent pas d’emprunter cette route de l’aéroport de N’Zérékoré. La route n’est pas bonne. S’ils nous aident à reprofiler cette route avant le démarrage, ça sera bon. Il y a des cars qui sont venus de la Côte d’Ivoire et qui sont garés là-bas », a-t-il expliqué.
Pour le chef de ligne Lola-N’Zérékoré, petit Mady Chérif, «la partie est gâtée depuis longtemps. Ce matin, nous avons dit d’augmenter le transport, mais on a regardé qu’il n’y a pas de déviation. Tous les véhicules qui ont emprunté cette route de Kpaya ont eu des pannes. Les véhicules qui sont chargés de N’Zérékoré pour le Liberia n’ont pas eu de passage. Aujourd’hui, si on prend les gens à 25 000 francs guinéens, si on arrive là où le pont est gâté, nous donnons aux chauffeurs de N’Zérékoré 10 000 francs guinéens. Les 15 000 restent avec celui de Lola. Parce que quitter Lola pour Karanah est une longue distance. Je suis resté ici encore. Les jeunes de Karanah font passer les gens à 5000 francs guinéens. Et ils font passer la moto à 30 000 francs guinéens. Vraiment, nous demandons au Président de nous aider. Nous achetons les véhicules pour le transport de la population. C’est demain le jour du marché hebdomadaire qui m’inquiète. Ceux qui transportent les produits vivriers et agricoles, sont ceux qui font assez pitié», a-t-il dit.
Le chef de gare de Soumaoro Transport (ST) Moussa Doukouré a ressassé la même complainte : « Nous avons deux cars ici. Les passagers sont descendus. Le premier car avait à son bord 65 passagers et encore le second avait 65 passagers. Ils ont pris leurs passagers pour emprunter une voiture. Arrivés encore à Karanah, ils vont payer ceux qui vont prendre le bagage pour traverser le coin, avant d’emprunter une voiture. Ça fatigue les passagers, la plupart payent Abidjan, N’Zérékoré. Aujourd’hui, ils sont obligés de payer un transport entre Lola-N’Zérékore. Il y avait un malade parmi les passagers, c’est moi qui ai payé le transport de ce dernier pour l’emmener à N’Zérékoré. Nous demandons au président Doumbouya et au ministre des Travaux publics de nous venir en aide », a-t-il conclu.